Costaud !
Question style, il faut être un consommateur acharné de la dive bouteille pour qualifier ce nouveau ML de « révolutionnaire ». Disons que le style reste assez classique, s’intègre dans la lignée stylistique des Mercedes actuelles, mais ne rompt aucunement avec le précédent modèle. Sur la route, il est toujours aussi impressionnant : ses dimensions (hauteur exceptée) sont en progression !
4 cylindres !
La grande révolution, elle est sous le capot de cette version 250 CDI. Car on y retrouve le « petit » 4 cylindres de 2,2 litres, affichant 204 chevaux et 500 Nm de couple ! Bien entendu, le V6 diesel 350 BlueTec est toujours disponible… Face à ce dernier, la 250 CDI compte 61 chevaux et 120 Nm de moins. La boîte automatique à 7 rapports est imposée. Sur le papier, les chiffres restent élogieux pour ce 4 cylindres : 6 l/100 km et des émissions de CO2 de 158 g/km. Et c’est bien dans ces derniers chiffres que réside tout l’intérêt de ce 4 cylindres.
Vous grimpez à bord ?
En dépit de dimensions pachydermiques, le ML rechigne toujours à emmener 7 personnes à bord. Ce sera 5 personnes, ou il s’agira de lorgner du côté de la concurrence… Voire carrément opter pour le tout-puissant (mais bien onéreux aussi) GL !
L’ambiance est typée Mercedes, à savoir luxueuse et tamisée… Pas franchement fantaisiste, mais il y fait bon vivre ! Et histoire de se divertir dans cet environnement classieux, l’équipement fait fort ! Outre la fonction Internet permettant de se connecter à son compte Facebook, on retrouve un système d’info-divertissement dernier modèle, dont la navigation s’opère via une bien ergonomique molette. Enfin, cerise sur le gâteau, Mercedes propose un porte-gobelet chauffant ou refroidissant !
En route !
Bon, assez palabré, en route ! La mise en marche est silencieuse et le 4 cylindres s’exécute avec une rare éducation. On ne va pas le qualifier de démoniaque, mais son allant est largement suffisant et permet de suivre, voire même devancer le trafic sans mollir. La seule réserve concerne sa sonorité en charge, rocailleuse et graveleuse comme seul un 4 cylindres diesel peut l’être… Peu en rapport avec le statut de l’engin ! Toutefois, s’il est ici plus sonore que dans une Classe S, il ne devient jamais réellement gênant.
Du côté de la boîte de vitesses, le tableau est impressionnant. La boîte préfère laisser le couple moteur agir et reprendre en douceur sur le couple, plutôt que de titiller le moteur en rétrogradant à tout-va ! Douceur et art de vivre au programme…
Le verdict de la pompe…
Tous ces efforts pour quels résultats ? Résumons-nous : le moteur marque légèrement le pas face au V6 en terme d’agrément et de performances, mais rien de frustrant, loin de là. Mais qu’en est-il à la pompe ? Un V6 diesel consomme en moyenne autour de 9,5 l/100 km.
Mais voilà, en dépit d’une conduite souple, non pas typée éco, mais prévenante, je n’ai pu afficher une consommation inférieure à 8 l/100 km. En moyenne, il faudra même tabler sur environ 9 l/100 km.
Sport ou confort ?
Voilà la question… Chez Mercedes, on ne choisit pas entre sport ou confort, on combine les deux ! Les solutions s’appellent « Suspension Airmatic » et « Active Curve Suspension », à savoir, des barres de roulis actives qui régulent le roulis en espionnant votre style de conduite. Le résultat est bluffant, avec un amortissant qui durcit automatiquement et une agilité de petite souris ! Mais évidemment, tout cela n’est pas donné et comptez un joyeux 5.000 € pour ces deux seules options !
Cher, mais diablement efficace ! Ainsi doté, le ML affiche une agilité de petite citadine et virevolte avec une aisance désarmante… Notez bien qu’un essai précédent avec la suspension classique nous a laissé sentir une différence sidérale : dotée de la combinaison standard, le ML se révèle plutôt mollasson et affiche une inertie bien logique, au vu de sa masse…
A vous de voir en fonction de votre style de conduite. Pour ma part, au vu des conditions de circulation et de la philosophie naturelle d’un SUV de cette trempe, je me contenterais des suspensions classiques et investirais les 5.000 € dans d’autres options…
Alors ?
N’y allons pas par quatre chemins : sur le plan de l’agrément, la transplantation est réussie. Dommage en revanche que le 4 cylindres ne tienne pas ses promesses face à la pompe ! Qu’en retenir ? Que les économies ne se font pas qu’à la pompe : plus de 3.000 € séparent la 250 BlueTec (55.660 €) de la 350 BlueTec, mais surtout, la première nommée profite d’une déductibilité fiscale (pour les entreprises) grimpant à 70 % !