Plus léger qu’il n’y paraît…

Il faut d’abord alléger la carlingue si on veut moins consommer ! Voilà une maxime vieille comme le monde ! Pourtant, elle n’aura jamais été appliquée avec autant de verve qu’aujourd’hui… Ces efforts d’allégement (100 kg de gagnés) ne se reflètent cependant pas dans le style de la carrosserie. Certes, voilà qui est bien subjectif, mais son manque de personnalité est probablement dû à sa calandre lisse… L’ancienne calandre radicale, typée « avion de chasse », nous manque !

Unique en son genre…

Et si le précédent devait partager ses gênes et une belle partie de sa carapace avec les Citroën C-Crosser et Peugeot 4007, aujourd’hui, il en va tout autrement. L’Outlander ne vit que pour lui et se projette déjà dans le futur avec une version hybride de type « plug-in » (à recharger sur secteur). En attendant cette dernière, Mitsubishi le propose avec un moteur essence de 150 chevaux (deux roues motrices uniquement) ou avec un 2.2 DI-D diesel (qui est en fait, un 2.3 l) de… 150 chevaux également. Cette dernière variante offre le choix de la transmission à deux ou quatre roues motrices et de la boîte manuelle ou automatique.

Finition sérieuse

Si le style extérieur n’envoûte pas vraiment, l’ambiance intérieure fait un peu mieux… Quelques inserts en aluminium, des plastiques moussés, les efforts sont évidents mais ne transforment pas l’habitacle en « lounge branché ». Qu’importe, l’Outlander a tellement mieux à offrir ! A commencer par sa qualité de construction et le sérieux de sa finition. Tout est parfaitement ajusté et rien ne tremble, ni ne cliquette.

Spacieux

Autre sujet d’étonnement : l’espace à bord ! A commencer par le conducteur qui se sentira forcément à l’aise au volant, quel que soit son gabarit. Les passagers sont également gâtés avec une habitabilité princière. Même la troisième rangée n’est plus à considérer comme une punition, quoique seule votre jeune progéniture pourra prétendre s’y installer confortablement.

Un 2.2 l connu, mais excellent

Une puissance de 150 chevaux pour un moteur turbo diesel de 2,2 litres, voilà qui n’est pas exactement transcendant. Le couple est correct, sans plus, avec 360 Nm dès 1.500 tr/min. Mais au-delà de toutes ces froides données chiffrées, ce qui impressionne, c’est le velouté du moteur : une véritable turbine au mazout, qui tourne avec beaucoup de finesse ! Décidément, ces Nippons n’ont pas finis de nous étonner, en matière de motorisation diesel… La boîte automatique y ajoute toute la souplesse nécessaire, au point de reléguer les excellentes palettes fixes au rang d’accessoires inutiles.

Ultra agréable…

Pourtant, ne le confondez pas avec n’importe quel autre SUV venu. Sur la route, le Outlander fait toute la différence avec un comportement étonnement vif et incisif. Aucune paresse des trains roulants, le Outlander semble léger et affiche un équilibre assez unique ! Les quatre roues motrices garantissent évidemment une motricité exceptionnelle. Mais attention sous la pluie : la monte pneumatique de notre véhicule d’essai (des Toyo savonettes) n’appréciait pas du tout les rythmes dynamiques !

Au quotidien…

Mais c’est au fil des jours que le Outlander séduit, au point de donner envie de l’adopter. Son coffre pratique et largement spacieux, sa troisième rangée facilement rabattable, ses espaces de rangement généreux, son équipement pléthorique… Et puis il y a son confort aussi, avec une excellente insonorisation et une suspension très filtrante. Je l’avoue, je ne m’attendais pas à m’y attacher ! Et pourtant… Un seul reproche : un système multimédia complexe et flanqué d’un GPS au graphisme suranné. Et c’est bien là, le seul défaut vaguement irritant à l’usage.

Consommation

Conduit avec souplesse sur des parcours variés, le Outlander nous a gratifiés d’une consommation moyenne de 7,5 l/100 km. Un excellent résultat, si l’on tient compte des spécifications de notre voiture d’essai, à boîte automatique et à transmission intégrale. Dommage toutefois que le Start & Stop soit limité à la seule boîte manuelle.

Les prix

Tout commence à partir de 28.290 € pour la finition Intense en deux roues motrices, aux émissions de CO2 limitées à… 126 g/km ! Dès le modèle de base, l’équipement est assez complet, mais on déplore des options quasiment absentes… Il s’agira, pour bénéficier d’un équipement précis, de se reporter au modèle supérieur !

Le constructeur investit également, massivement dans la sécurité avec des équipements connus des rivales européennes, à savoir l’avertissement de franchissement de ligne, la caméra de recul, le régulateur de vitesse adaptatif et les phares au Xénon à large vision.

Conclusion

Petit, lorsque j’étais réticent face à un plat qui me semblait peu savoureux, ma mère me rappelait que je ne devais jamais me fier à ma première impression. Rebelote, bien des années plus tard ! Si l’aspect extérieur n’apporte pas le sex-appeal de certains concurrents, il se révèle comme l’un des SUV les plus agréables à conduire et… à vivre ! Une excellente surprise, à conseiller !