20201013081404alfasud.jpg

Fin des années 60 : les coupés et roadsters commencent doucement à être passés de mode. Les constructeurs planchent plutôt sur de petites voitures économiques, destinées à une clientèle jeune et dynamique. Au milieu des Fiat 124 et autres Simca 1100, Alfa Romeo veut se faire une place au soleil. Et de quelle manière ! Il faut dire que les ingénieurs n’ont pas fait les choses à moitié en réservant à cette petite berline un traitement de choc, question châssis : 4 freins à disque (inboard à l’arrière), essieu arrière de Watt et moteur boxer pour réduire le centre de gravité. Le tout est enrobé d’une carrosserie bicorps, joliment dessinée par le maître Giugiaro.

20201013081055alfasud.jpg

Un rôle économique majeur !

Mais l’Alfasud, ce n’est pas seulement qu’un produit taillé pour répondre à la concurrence. L’Italie, tenant alors les comptes de la marque, décide d’utiliser ce produit pour relancer l’emploi dans le sud du pays. Une toute nouvelle usine est érigée près de Naples et en 1971, la carrière de la voiture est lancée. D’où, d’ailleurs, le nom d’« Alfasud ». L’accueil est excellent : la ligne est séduisante, le petit boxer est rageur et la tenue de route est absolument bluffante.

20201013081433alfasud.jpg

Hélas, rapidement, la clientèle déchante : l’Alfasud semble biodégradable, tant sa carrosserie rouille à une vitesse phénoménale ! La qualité générale du produit est par ailleurs exécrable : les tôles sont stockées sans précaution et l’usine souffre de fortes tensions entre les travailleurs et les dirigeants. Alfa fait ce qu’il peut pour sauver son enfant prodige à la peau fragile : boîte à 5 rapports en 1975, version coupé en 1976 et un petit boxer qui gagne constamment en muscle et en cylindrée.

20201013081453alfasud.jpg

En 1980, après 8 ans de carrière, Alfa donne un coup de fouet aux ventes en modernisant l’allure. L’Alfasud n’en a plus que pour 4 ans mais elle connaît une belle fin de vie, avec enfin un hayon à l’arrière et des mécaniques frôlant les 100 chevaux. En 1984, l’Alfasud cède sa place à la 33, techniquement plus banale. Coupés et berlines confondus, ce sont largement plus d’un million d’exemplaires qui furent produits !

20201013081056alfasud.jpg