A la différence de l’ancêtre et du modèle moderne, cette petite citadine voit son nom s’écrire en toutes lettres plutôt qu’en chiffres. Mais sa plus grande différence, c’est évidemment son style, tracé à la latte et à l’équerre plutôt qu’au compas ! Une tronche au pire ingrate et au mieux banale qui ne lui vaut pas un grand succès d’estime actuellement. Cela ne l’empêche nullement d’être passionnante !

L’Abarth de l’époque, avec 54 chevaux

A l’opposé des versions Abarth actuelles, très démonstratives sur le plan visuel et sonore, cette Cinquecento Sporting avait l’art de passer inaperçue. Des jantes alliage par-ci, un logo rouge par-là et des baguettes latérales plus tard, voici la miss transformée ! Ah oui, j’oubliais, il y avait aussi une couleur jaune vif qui fît toute sa renommée ! Produite de 1994 à 1998, elle connût un certain succès.

Mais le plus important, c’était évidemment la métamorphose sous le capot. Exit le vieux moulin à arbre à cames latéral de la version de base, ce modèle embarquait un pétillant moteur de 1,1 litre, délivrant 54 chevaux. Ainsi armée, cette petite chose de 3,23 m de long était capable d’atteindre les 150 km/h et de « pulvériser » la barre des 100 km/h en 13,8 secondes ! Aujourd’hui, ces chiffres rendent hilares les plus cardiaques des citadines mais il y a vingt ans, c’était assez respectable ! D’autant qu’il se montrait alerte dans les tours, plutôt rageur à l’oreille et que le comportement routier présentait une grande agilité !

Aujourd’hui

Pour quelques milliers d’euros (maximum 3.500 €), vous devriez trouver un exemplaire très convenable. L’emploi du conditionnel est impératif, car hélas, bon nombre de voitures sont rincées par des propriétaires successifs souvent négligents, voire adeptes du tuning sauvage. Pourtant, la petite puce n’est pas difficile à entretenir. Exempte de gros défaut de conception, elle souffre toutefois d’un système électrique facétieux et d’un embrayage fragile si maltraité.