Mercedes ne s’attendait pas à un tel tsunami en dévoilant son nouveau ticket d’entrée, la 190, en 1982. Elégante, très moderne et remarquablement construite, elle transposait toutes les qualités traditionnelles de la marque à une échelle inférieure ! Evidemment, il n’en fallait pas beaucoup plus pour inspirer les têtes pensantes, lorsqu’il a fallu renouveler le reste de la gamme. Ainsi, la W123 méritait elle aussi un sérieux coup de jeune. Absolument indestructible et encore adulée dans de nombreux pays africains, cette Mercedes de classe intermédiaire avait des allures de bobonne à côté de la frétillante 190…
En 1984, Mercedes dévoile donc sa remplaçante, dont le nom de code en interne est très logiquement « W124 ». Son style calqué sur celui de la 190 est allongé, segment supérieur oblige. Cette nouvelle venue va alors connaître une carrière extraordinairement longue, en déclinant les carrosseries (berline, break, coupé et même cabriolet), les moteurs (diesel et essence, avec 4, 5, 6 ou 8 cylindres pour des puissances allant jusqu’à 326 chevaux dans le cas de la redoutable 500 E) et même son nom : à partir de 1993, alors que la belle accuse déjà 9 ans et 2 « facelifts », Mercedes rebaptise ce modèle en « Classe E ». Une tradition et une légende sont nées. En 1995, après plus de 11 années de bons et loyaux services, la W124 tire sa révérence, avec plus de 2,8 millions d’exemplaires produits.
Et aujourd’hui ?
La W124 est une Mercedes des années 80 et 90. Comprenez d’une robustesse à toute épreuve, d’un grand confort, d’une qualité de construction hors nomes (notamment les premières versions, à en croire les « érudits ») et d’une belle souplesse à la conduite. D’une fiabilité presque surnaturelle, elle a souvent énormément servi, avec de très gros kilométrages à la clé : lorgnez du côté des annonces et ne soyez pas surpris de voir des modèles approchant le demi-million de kilomètres !
Attention toutefois, le prix de cette longévité, c’est un entretien rigoureux réalisé en temps et en heure… qui ne sera forcément pas bon marché. Les pannes sont souvent onéreuses, mais toutes les pièces se trouvent. Reste évidemment l’épineuse question de savoir sur quelle variante se rabattre, tant celles-ci furent nombreuses ! La 500 E est un mythe qui s’échange entre 25.000 et 60.000 euros aujourd’hui, selon l’état. Le break est décalé, mais souvent usé jusqu’à la corde. Evitez les blocs diesel, solides, mais pointés du doigt aujourd’hui. Le 6 cylindres 3 litres essence de 180 chevaux se profile finalement comme un bon compromis dans le cadre d’un usage collection.
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