Si vous devez choisir une nouvelle voiture de société, il y a de fortes chances que votre employeur vous impose un modèle 100% électrique, ou éventuellement un hybride. Pourquoi ? Tout simplement parce que depuis 3 ans, la législation belge a rendu toutes les autres motorisations beaucoup moins intéressantes.
Lorsqu’une entreprise met une voiture à disposition de ses collaborateurs, elle bénéficie d’une déductibilité fiscale sur le coût du véhicule et sur les frais liés à son usage. Auparavant, chaque motorisation affichait un pourcentage de déductibilité calculé selon une formule complexe qui tient notamment compte de son taux d’émissions de CO2. Mais sur les recommandations du Ministre des Finances, Vincent Van Peteghem, le précédent gouvernement fédéral a mis en place une loi qui doit permettre l’écologisation du parc de voitures de société à brève échéance.
Fiscalement avantageux pour vous aussi
Entrée en vigueur en 2021, cette loi a progressivement diminué le taux de déductibilité des motorisations thermiques, y compris les modèles plug-in hybrides (PHEV) ou hybrides auto-rechargeables (HEV) à partir de 2023. Aujourd’hui, seuls les véhicules neutres en émission – autrement dit les modèles entièrement électriques ou à pile à combustible – peuvent encore être déduis fiscalement à 100% par les entreprises, et ce jusqu’en 2026. Pour les véhicules hybrides, la déductibilité baisse de 25% chaque année à partir de 2025 pour être nulle en 2028. A noter que la loi ne s’applique qu’aux nouveaux véhicules immatriculés par des sociétés depuis juillet 2023. Les véhicules déjà en parc à cette date continuent à bénéficier de l’ancien régime.
Si ce choix restreint de motorisations peut sembler contraignant pour vous en tant qu’employé, il vous permettra aussi de bénéficier d’avantages fiscaux. Par exemple, l’Avantage de Toute Nature, que vous payez pour pouvoir utiliser votre véhicule de société à des fins privées sera réduit, celui-ci étant notamment calculé sur base du taux de CO2 de votre voiture.
Déterminer votre profil
Selon la car-policy de votre entreprise, votre choix risque donc de se limiter à l’hybride ou au full électrique, l’offre de voitures à hydrogène étant actuellement quasi nulle. Comment choisir entre les deux ? En déterminant vos besoins, votre profil de conduite, mais aussi de recharge.
La motorisation électrique est parfaite pour ceux qui ont la possibilité d’installer une borne à domicile ou qui peuvent recharger régulièrement au bureau. Si vous faites beaucoup de télétravail et n’avez pas de borne à domicile, la conduite électrique risque d’être compliquée.
Electrique…
En moyenne, les voitures électriques actuellement disponibles sur le marché affichent une autonomie aux alentours de 400 km. Si votre fonction vous impose de parcourir plus de 300 km par jour, l’électrique n’est certainement pas encore la solution pour vous, au risque de devoir vous arrêter régulièrement à des bornes rapides pour recharger vos batteries.
…plug-in hybride…
Avec un véhicule plug-in hybride, vous devrez moins vous inquiéter de la recharge ou de devoir disposer d’une borne à domicile. La batterie d’un plug-in hybride peut être rechargée sur une prise domestique traditionnelle. De plus, grâce à son réservoir de carburant, la voiture plug-in hybride permet de rouler en toute sérénité, même quand il n’y a aucune possibilité de recharger. Attention toutefois : si vous ne rechargez pas régulièrement votre voiture PHEV, les consommations vont s’envoler.
… ou hybride ?
Si vous n’avez absolument aucune possibilité de recharger, la motorisation full hybride est actuellement votre meilleure option. Elle vous permettra de profiter de consommations réduites grâce à l’autonomie électrique récupérée lors des phases de décélération et de freinage et sans jamais devoir brancher votre véhicule.