Soixante ans après le modèle originel, Mercedes lance la nouvelle génération d’une icône : la SL. Une appellation qui signifie Sport et Légèreté, deux caractéristiques qui ont été un peu perdues de vue ces dernières années. La toute nouvelle SL renoue avec l’esprit du premier modèle de 1952 : elle s’offre un léger châssis tubulaire et se veut être le roadster le plus luxueux du segment.
« Il existe près de 900 millions de voitures dans le monde et des milliers de modèles. Mais il n’y a qu’une poignée d’icônes. Notre SL en fait partie. Ce modèle, plus que tout autre voiture, incarne l’exigence de Gottlieb Daimler: Das beste oder nichts (NDLR : le meilleur sinon rien) », souligne Dieter Zetsche, le patron de Mercedes.
Des essuie-glaces et un toit « magiques »
Si ce nouveau modèle innove sur plusieurs points, il conserve bien sûr le concept d’un véhicule deux places à toit rigide escamotable. Celui-ci se replie ou se déplie en vingt secondes, transformant le coupé en cabriolet deux places, ou inversement. Ce qui est nouveau, c’est que le toit est disponible en trois configurations : peint dans la couleur de la carrosserie, entièrement vitré ou doté du système Magic Sky Control. Ce dernier est déjà connu de la petite SLK : sur simple pression d’une touche, le toit s'éclaircit ou s'obscurcit, afin d’illuminer l’habitacle ou de le protéger contre la chaleur du soleil.
La SL embarque aussi deux véritables innovations : le Magic Vision Control et le FrontBass. Le premier est un nouveau système de gicleurs pour les essuie-glaces : le liquide de lave-glace est projeté directement devant le balai, ce qui évite le « splash » habituel sur le pare-brise ou la douche froide pour les occupants lorsque le toit est replié.
Le FrontBass utilise les structures creuses de la carrosserie en aluminium comme caisses de résonance pour le système audio. Cela permet de mieux restituer les graves. L’ambiance serait digne de celle d'une salle de concert et cela permet de libérer de l’espace dans les portes.
Mercedes propose encore bien d’autres accessoires permettant de faciliter la vie du conducteur : le coffre peut s’ouvrir d’un simple mouvement du pied devant le bouclier ; la voiture peut chercher une place de parking et effectuer la manœuvre automatiquement ; le système d’infodivertissement dispose d’un écran en couleur de 17,8 cm et comprend un accès à internet, etc.
La chasse aux kilos
La nouvelle SL est plus longue (+ 50 mm) et plus large (+ 57 mm) que sa devancière. Sa structure est pratiquement entièrement composée d’aluminium, ce qui a permis d’abaisser le poids d’environ 110 kilos par rapport à l’ancienne structure en acier. « C’est un peu comme si un boxeur de catégorie poids lourds était sorti de la voiture… », déclare Thomas Rudlaff, responsable du développement de la structure en aluminium chez Mercedes. « Le résultat est tangible et mesurable. Cet allègement accroît le dynamisme et réduit la consommation de carburant ».
Mercedes a aussi gagné du poids en utilisant des pièces en magnésium (structure du toit, plaque de protection du réservoir de carburant). Ces efforts ont porté leurs fruits : malgré des équipements supplémentaires, la nouvelle SL 500 pèse environ 125 kilos de moins que l’ancienne, tandis que la SL 350 gagne même 140 kilos.
Deux moteurs
Dans un premier temps, on trouvera deux variantes: les SL 350 et SL 500. Elles arriveront sur le marché au printemps 2012. La SL 350 sera propulsée par un 3.5 V6 de 306 ch, tandis que l’on retrouvera un 4.6 V8 de 435 ch sous le capot de la SL 500. Ces deux moteurs disposeront d’une injection directe d’essence et seront couplés à une boîte automatique à 7 rapports et à une fonction Stop & Start. La SL la plus sobre consommera seulement 6,8 l/100 km selon les normes, soit 29% de moins qu’avant. Une belle prestation pour un modèle sportif. Car la SL 350 passe de 0 à 100 km/h en 5,9 secondes. Quant à la SL 500, elle boucle le même exercice en seulement 4,6 secondes…