Exit l’insipide petit monovolume sans charme, voici une carrosserie particulièrement travaillée, quel que soit l’angle sous laquelle on l’observe. Le pli en virgule taillant les flancs derrière le passage de roue avant inauguré sur l’Insigna est reconduit, les phares sculptés animent le regard de la face avant, un audacieux décrochage de la ligne des vitres arrières rythme le profil, la lunette arrière descend sur le hayon jusqu’au "blitz", le logo de la marque, les passages de roues soulignés et rejetés aux quatre coins campent vigoureusement le petit monovolume sur la route. Tout se joue avec élégance et équilibre, les Opel possèdent maintenant du style, ça se confirme avec la Meriva comme avec les récentes nouveautés de la marque.

Du style…

L’originalité ne se limite pas là, puisque la Meriva propose une ouverture de portes antagoniste, baptisée "Flexdoors". Cette offre unique sur le marché dans cette catégorie rend la vie nettement plus facile aux parents qui peuvent accéder plus facilement aux places arrières, plus protectrice aussi avec des portes largement ouvertes (84°) qui forment un cocon protecteur, plus confortable pour les passagers arrières qui rentrent et sortent bien plus facilement de la voiture. Simple, mais il fallait y penser! La banquette arrière est divisée en trois parties rabattables séparément, les deux assises latérales pouvant coulisser d’avant en arrière. Les espaces de rangement sont multipliés et parfois originaux, comme le système de console sur rails "Flexrail" composé d’unités de rangement coulissant sur des rails prolongeant la console centrale entre les sièges avant, ou le frein à main électrique libérant l’espace.

… Et de l’astuce!

La planche de bord rappelle l’Opel Astra avec sa forme en arc mourant sur les portières. Joliment dessinée, elle pêche encore par des plastiques trop durs, dommage, parce que la construction respire pourtant la qualité. L’habitacle est baigné de lumière par le grand toit vitré panoramique, qui participe au bien-être des occupants, une option à 650 €. Le modèle que nous avons pris à l’essai est mû par le 1.7 L CDTi, développant ici 100 ch parce qu’il est accolé à une boîte de vitesses automatique à six rapports. 100 ch pour une auto affichant près d’une tonne et demie sur la balance, voilà une équation qui sur le papier ne paraît guère enthousiasmante…

Placide…

Certes, notrre Meriva ne risquait pas de faire "péter" les chronos, mais sur notre essai de plus de 1000 km, qui nous a mené de la mer du Nord aux Ardennes, tant sur les autoroutes que les routes de campagne, jamais nous ne nous sommes sentis frustrés ou malheureux. La boîte automatique, sans doute pas la meilleure que nous ayons eu à essayer, fait correctement son boulot et induit une conduite plutôt décontractée qui sied bien à la Meriva ainsi motorisée et au discours ambiant. Du coup, sa relative molesse ne se montre pas trop handicapante, au contraire du bruit, particulièrement envahissant dans l’habitacle, et c’est vraiment dommage. Le bloc se montre aussi relativement peu économe, puisque l’ordinateur de bord affiche une consommation de 6,7 litres aux cent, ce que nous avons consommé avec une BMW 520d autrement plus attractive et performante! Peut mieux faire donc au niveau motorisation, même si la Meriva s’acquitte honorablement de sa tâche.

… mais amusante

Son conducteur tirera plus de satisfactions de son châssis, bien équilibré et offrant un réel agrément de conduite, en alliant vivacité et précision. Une réussite, tout comme d’ailleurs le freinage, puissant et facilement dosable. Le confort ne pâtit pas de l’excellent comportement du châssis, mais le tempérament placide de notre Meriva ne réclame pas les roues de 17 pouces chaussées en 225/45 X 17, certes très attractives esthétiquement, mais génératrices de bruits de roulement. L’habitacle, très lumineux avec le toit vitré panoramique optionnel, offre aux occupants un espace de vie agréable et bien conçu, avec pas moins de trente-deux espaces de rangement (dixit la notice, nous n’avons pas compté!). De nombreux équipements sont disponibles de série ou en option, comme les sièges sport à réglages multiples, le volant chauffant, l’éclairage adaptatif, l’aide au parking, la climatisation électronique à deux zones, le régulateur de vitesses, les miroirs de courtoisie éclairés, auxquels peuvent s’ajouter l’astucieux système de porte-vélos intégré, une autre exclusivité Opel. Le constructeur allemand propose avec la Meriva une voiture particulièrement fonctionnelle et attractive, offrant une ligne et un comportement tout-à-fait réussis, qui ne pêche en fait que par une motorisation qui commence à avouer ses limites…