Au printemps 2004, le modèle a vu l’arrivée de deux blocs Diesel 1.9 CDTI. Le premier développe 88 kW (120 ch), le second 110 kW (150 ch). C’est ce dernier que nous avons testé avec en prime la finition Sport et quelques options sympas. Très à l’aise sur la route, cette Vectra répond facilement aux commandes du conducteur. La boîte à 6 rapports permet de gérer la vivacité de l’ensemble ou de préférer l’économie de carburant en tirant sur le couple de 315 Nm disponible dès 2000 tr/min. Il faut toutefois nuancer ici en indiquant que l’ensemble se montre creux à bas régime. La Vectra a un peu de mal à se relancer sous les 2000 tr/min. Mais dès que l’aiguille du compte-tours remonte, le dynamisme revient.

Sobre et écologique

Le 1.9 ECOTEC CDTI sous le capot est une unité à rampe commune disposant d'un système d'injection directe multiple travaillant à une pression de 1600 bars. On le sait cette architecture permet de conduire une voiture au gazole en silence et en souplesse. Mais en plus, la consommation est réduite (5,1 litres en cycle mixte moyen) de même que les émissions. Ce moteur répond, en effet, aux normes Euro IV. De plus, le break est équipé de série du nouveau filtre à particules diesel (DPF) mis au point par Opel. Le DPF travaille sans entretien et ne requiert aucun additif, grâce à sa technique d'avant-garde. Une Vectra break équipé de cette motorisation atteint les 212 km/h en vitesse de pointe et passe de 0 à 100 km/h en 10,5 secondes.

Grande voiture

Au volant, j’ai eu un peu de mal à trouver la bonne position. En cause : ma taille. Le siège avancé au maximum, je devais allonger un peu trop la jambe. On a aussi pesté sur les commandes au volant, elles ne sont pas vraiment ergonomiques à nos yeux. Et l’écran de contrôle/GPS est un peu trop petit. Enfin, le réglage des arrivées d’air du système airco est inhabituel. À part ça, la finition Sport a donné entière satisfaction. Évidemment, il faut accepter une certaine fermeté de la suspension « sport » qui fait ressentir le revêtement. Surtout qu’on avait droit aussi à des jantes de 17 pouces. Et puis, si les passagers arrière ont beaucoup de place, ils n’ont pas droit à des vide-poches dans les portes. Les espaces de rangement sont donc surtout à l’avant… et dans le coffre.

FlexOrganizer

Profitant d’un long empattement, 2,83 m, l’habitacle offre de l’espace aux jambes à l’arrière. Les passagers avant et arrière ont donc de la place pour vivre. Le coffre aussi en profite. Sa capacité varie de 530 à 1850 litres, mesurée selon la méthode VDA. La longueur de chargement maximale jusqu'aux sièges avant dépasse les deux mètres (2046 mm) et peut être portée à 2,87 mètres si l'on rabat le dossier du siège du passager avant. Le dossier de la banquette arrière équipé d'une trappe de passage pour les objets longs est fractionné dans un rapport 1/3 - 2/3. Formidable défi que de réussir à greffer un tel volume de chargement à la Vectra sans alourdir son style. De plus, notre véhicule d’essai avait aussi reçu l’option FlexOrganizer. Ce système permet d’aménager et de compartimenter le coffre. Deux rails montés dans les parois latérales acceptent l’encliquètement des filets et des cloisons rabattables destinés à assurer l’arrimage et le compartimentage. Très pratique. Cela évite aussi aux sacs à provisions et aux diverses affaires de se balader dans le coffre gigantesque. Autre option : le crochet de remorquage amovible. Caché sous le châssis, il est facile à faire sortir pour atteler remorque ou caravane. Non seulement la Vectra break est une voiture qui ravira les professionnels mais aussi les familles aux loisirs ‘encombrants’ ou avec des bébés jumeaux demandant autant de poussettes, couffins…

Des phares sur le côté

Autre option très agréable à l’usage de la voiture testée : l’éclairage directionnel AFL (Adaptative Forward Lightning). Il se compose de feux bixénon extrêmement puissants, d’un éclairage dynamique lié à la direction et d’un faisceau de croisement dirigé latéralement à 90°. Le module de projecteur au xénon pivote pour mieux éclairer les virages. Ce dernier fonctionne grâce à un réseau de capteurs qui analyse en permanence l'angle de braquage et la vitesse du véhicule. Quand la voiture aborde une courbe, les projecteurs principaux, pilotés par un moteur électrique, pivotent vers la gauche ou vers la droite selon un angle qui peut aller jusqu'à 15°. De plus, si le module détecte une conduite prolongée en ligne droite à des vitesses dépassant 120 km/h, il commande au code de remonter un petit peu son faisceau pour optimiser la vision de loin. La seconde fonction importante offerte par l’AFL est celle que l'on appelle « éclairage intersection », très utile en ville. Un faisceau lumineux renvoyé par un réflecteur fixe illumine une zone d'environ 30 mètres de large à un angle de 90° sur la droite ou sur la gauche du véhicule. Il se déclenche en fonction de la position du clignotant, de l'angle du volant et de la vitesse. L'éclairage intersection est conçu pour ne fonctionner qu'à des vitesses inférieures à 50 km/h. Il est amusant de voir des phar�es s’allumer à droite ou à gauche à basse vitesse dans les carrefours. Ce qui semble anodin prend toute sa mesure lorsque l’on se retrouve au volant d’une voiture qui n’est pas équipée de ce type d’éclairage. C’est vraiment un plus pour la sécurité que de voir ce qui se passe sur le côté. On y découvre plus facilement obstacles, piétons, cyclistes, etc. Outre ses aspects originaux de sécurité et de modularité, le principal atout de la Vectra break reste son coffre immense allié à une motorisation relativement sobre, mais manquant un peu de vivacité à bas régime.

© Olivier Duquesne