En soit, la 1007 est une attraction. La citadine se distingue tant par sa forme, ses astuces et son prénom. En effet, Peugeot est passé au double zéro pour cette voiture de niche haut de gamme. Ce positionnement, on le remarque par les équipements disponibles. De plus, le design de monovolume est signé Pininfarina. La 1007 mesure 3731 mm de long pour 1620 mm de haut. Comme le confirme la taille et la campagne marketing, cette Peugeot se destine surtout à la conduite en ville. Offrant une bonne visibilité, cette automobile se montre maniable grâce à sa direction assistée électrique et à la structure de son châssis. La 1007 arrive à parfaitement maîtriser la prise de roulis. La tenue de route est également très efficace. Malheureusement, cela a nécessité une suspension qui s’est montrée trop ferme parfois. Néanmoins, elle se conduit facilement et la position de conduite un peu élevée offre une visibilité panoramique rassurante.
Les portes !
Bien que disposant de nombreux espaces de rangement à la manière d’un monospace, la 1007 pêche par un coffre trop étriqué. Certes, les sièges arrière sont coulissants et peuvent se replier, mais lorsqu’on est quatre à bord, on ne dispose que de 178 litres. Toutefois, en rabattant le tout, on arrive à 1048 litres. Par contre, les portes coulissantes permettent un accès vraiment facilité tant à l’avant qu’à l’arrière. Ah! ces fameuses portes… De l’extérieur, l’ouverture se fait soit avec la télécommande, soit avec la grande poignée. Le tout électriquement. Dans l’habitacle, on procède via des interrupteurs placés aux extrémités de la planche de bord. L’opération, bien que charmante, demande un certain temps. Une durée pénible par temps de pluie. De plus, si on laisse passer la main dans le passage des portes, celles-ci ne s’arrêtent pas. Il faut carrément y mettre le corps, bloquer fermement la porte avec la main ou pousser avec le bras pour que le mécanisme fasse retour en arrière. Les enfants doivent donc bien garder leurs petits doigts loin de ces portes électriques. Il est heureusement impossible d’ouvrir ou fermer la porte lorsque la voiture est en mouvement. Sauf à faible vitesse, mais alors une alarme stridente retentit. Et si problème technique il y a, il est toujours possible d’ouvrir et fermer les portes manuellement, avec un peu d’huile de coude. Elles offrent aussi la possibilité de facilement arrimer le bébé dans le siège auto sans contorsion.
HDi et essence
Nos essais se sont déroulés au volant d’une 1007 HDi à boîte manuelle et d’une 1400 essence avec la boîte automatique 2 Tronic. Ces épreuves routières ont connu des fortunes diverses. Autant la version HDi nous a satisfait malgré un manque de puissance, autant la version 1.4 2 Tronic nous a perturbé. Autant le dire de suite, la principale faiblesse de la 1007 c’est son poids et donc sa consommation. On pourrait croire à sa taille que la petite Française 1.4 consomme son essence au dé à coudre. Et ben non, c’est à la louche qu’elle boit son super si vital. Certes, si on regarde les tableaux des spécifications, Peugeot annonce une consommation mixte moyenne de 6,2 litres. Mais dans les faits, l’ordinateur de bord montre qu’on navigue bien au-delà. Surtout que le bloc 1.4 essence de 75 chevaux (55 kW) est vite à la peine. En prime, la boîte automatique manque de discipline et d’intelligence. C’est un peu mieux en Diesel avec le petit HDi de 68 ch (50 kW) qui peut compter sur son couple, mais ici aussi la consommation dépasse largement les 4,4 litres en cycle mixte annoncés par le constructeur. De plus, les performances sont loin d’être sexy. La 1007 HDi a besoin de 16,7 s pour passer de 0 à 100 km/h et peut rouler à 160 km/h. La 1007 1.4 2 Tronic réussit le Tempo 100 en 17,8 s et atteint 165 km/h.
Caméléon
Si la 1007 n’est pas une diablesse sur la route, elle se rattrape par ses petites astuces. Cette Peugeot peut changer de couleur, du moins certains éléments de l’habitacle comme les contours des bouches d’aérations, les coussins de sièges et des éléments de porte… Le concept Caméléo permet d’adapter la couleur de l’intérieur de la voiture grâce à 18 pièces interchangeables. La manipulation est relativement aisée et prend maximum un quart d’heure à condition de trouver la tirette dans les sièges, accueillants au demeurant. Caméléo est une petite coquetterie qui dévoile peut-être que Peugeot vise là une clientèle plutôt féminine. D’autres indices ne manquent pas pour penser cela : caractère ludique, nombreux équipements de confort, haute sécurité passive, couleurs vives, etc.
© Olivier Duquesne