François Piette

11 DÉC 2007

la gagnante du titre ?

VW Golf, Citroën C4, Mazda 3, Fiat Bravo,... voilà des berlines qui pullulent dans notre paysage automobile. Ce segment des moyennes représente un volume important et il est capital pour chaque constructeur d’y être représenté par un produit de qualité. Déjà excellente prétendante au titre de reine des moyennes, la Peugeot 307 fait maintenant place à la descendance. Fort logiquement appelée 308, cette dernière entend mettre tout le monde d’accord !

Style

Immédiatement reconnaissable en tant que Peugeot de par son allure agressive, la 308 étonne par sa face avant travaillée, qui contraste avec la poupe plutôt fluide. Quant à la beauté de l’ensemble, les avis semblent diverger, mais d’aucun lui reproche un manque de personnalité.

Moteur

Sous le capot de cette version, rien de bien neuf n’apparaît. Il s’agit en l’occurrence, du bien connu 2.0 HDi de 136 chevaux et fournissant une couple de 320 Nm dès 2.000 tr/min. Pareil à lui-même, il enchante toujours autant par ses qualités de souplesse et de vigueur. Reprenant dès les régimes les plus bas, il se conduit majoritairement sur le couple. Sous le capot de la 308, il se montre de plus, d’un silence impressionnant : quasiment inaudible au ralenti, il demeure très feutré sur toute sa plage de régimes !

En revanche, la boîte manuelle à 6 rapports qui l’équipe ne peut prétendre à autant d’éloges. Certes bien étagée, elle pêche par une commande imprécise et franchement désagréable. Heureusement, la souplesse du moteur permet d’épargner bien des changements de rapports.

La consommation reste raisonnable, mais se situe à un niveau plus élevé que celui auquel le 2.0 TDI de VAG nous a habitué : il faudra compter sur une moyenne de 7 litres environ.

Tenue de route

Le compromis confort/tenue de route des véhicules français a toujours été cité en référence. Et force est de reconnaître que cette 308 ne fait pas exception. Parfaitement amortie, elle absorbe efficacement les bosses de revêtement, limite au mieux les mouvements de caisse et préserve un excellent comportement routier. Vive et précise, la 308 se place au doigt et à l’œil, se montrant en cela la digne descendante des compactes qui l’ont précédée. Le freinage est excellent et permet un dosage efficace de la force de ralentissement.

Dernier petit détail, le rayon de braquage est excessif, ce qui complique un peu les manœuvres pour un créneau en centre ville.

Confort

On l’a dit, le compromis de suspension mérite d’être cité comme référence du segment. Toutefois, le tarage semble être un brin plus ferme que sur la 307. Mais rien qui ne puisse venir briser vos lombaires ! L’habitabilité est fort correcte et la position de conduite, bonne. En ce qui concerne les aspects pratiques, les espaces de rangements sont bien pensés et en nombre suffisant. Quant au coffre, s’il est volumineux, il pêche par un accès trop haut. Reste enfin le point de la qualité perçue : il faut bien admettre que les progrès réalisés sur ce point par la marque sochalienne sont spectaculaires. La planche de bord est garnie d’un plastique mou agréable au toucher et les autres commandes se parent d’un plastique de qualité et flattant le doigt autant que l’œil. Sur ce point, la 308 n’a (presque) rien à envier à ses rivales allemandes !

Tarifs et équipement

Proposée à 24.799 € en version Premium Pack, la 308 fait valoir un équipement pléthorique : climatisation bizone, radio CD, ESP, jantes alliage, rétroviseur intérieur électrochrome et extérieurs rabattables, toit panoramique, ordinateur de bord,… Certes, une Golf 2.0 TDI s’échange à un prix inférieur (20.673 € en version B2B-line), de même que les Toyota Auris, Citroën C4, Opel Astra,… mais aucune ne peut prétendre à un équipement aussi dense.

Conclusion

Face à la 307, cette nouvelle 308 progresse sur tous les plans. Silencieuse, efficace sur la route, très bien finie et confortable comme une compacte française peut l’être, la 308 avance de très solides arguments face à une concurrence pourtant assez coriace. Au final, cette Peugeot peut prétendre avec sérénité au titre envié de « reine des compactes ».

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