Mercedes avec un scooter Smart et BMW avec un scooter Mini le prouvent de belle manière et il nous tarde de voir ces "concept-bikes" se concrétiser. A l'instar de BMW, Peugeot peut aussi se vanter d'une réelle légitimité dans le domaine des deux-roues et propose d'ailleurs depuis plusieurs années une large gamme de scooters. Dernier né de la firme, le Kisbee se présente comme un petit scoot urbain, qui se caractérise par une motorisation quatre temps sobre, peu polluante et discrète, un gabarit mesuré et un prix serré. Un marché occupé entre autre par le Sym Orbit, le Kymco Agility ou le Piaggio Zip, pour ne citer que ceux-ci, et où la guerre des prix fait d'autant plus rage qu'il faut aussi tenir compte d'une offre importante venant de Chine et distribuée par différents canaux dont les grandes surfaces.

Mécanique adaptée

Si les designers de Peugeot sont partis d'une page blanche pour le design des Kisbee, les motoristes sont partis de la mécanique du V-Clic, profondément modifié pour la circonstance. Les carters furent ainsi modifiés pour adapter des roues de 12", et dans la foulée apparaissent une nouvelle culasse aux conduits élargis et aux soupapes de plus grand diamètre, un piston plus léger augmentant le taux de compression, un vilebrequin plus léger, un nouveau filtre à air, un nouvel échappement, un carburateur à réchauffage électrique et une transmission re-calibrée.

Au jour le jour

Du côté des aspects pratiques, le Kisbee accepte un casque intégral sous la selle, propose un plancher plat et un crochet sur le tablier. Malgré son gabarit mesuré, le dernier né de Peugeot accepte sans rechigner un passager, qui trouvera facilement ses aises grâce à la selle biplace, la poignée de maintien et les repose-pieds repliables. Accessible à tous avec une selle culminant à 760 mm du sol, le Kisbee fait preuve d'un comportement sain, auquel les roues de 12" ne sont pas étrangères, et c'est avec beaucoup de plaisir que nous avons sillonné les rues d'Amsterdam et ses environs à son guidon. Vif et maniable, nous n'avons jamais pris sa stabilité en défaut, tout au plus pourrons nous lui reprocher un amortissement moyen et un freinage au mordant mesuré (tambour à l'arrière).

Bridage intelligent

Bien que limité à 45 km/h, le Kisbee ne se montre jamais à la peine, puisque le bridage s'effectue au niveau du CDI. Résultat: toute la puissance reste exploitable, quelle que soit la charge (ou la pente!) jusqu'au fatidique 45 km/h. Les gros (qu'ils nous pardonnent!) ne seront donc pas pénalisés, les habitants de San Francisco (ou de n'importe quelle région accidentée non plus). Nous sommes loin de certains bridages catastrophiques qui encrassaient le moteur, obligeant de facto un débridage aussi nécessaire qu'illégal.

La solution urbaine?

Cette balade amstelodamoise nous prouve à suffisance qu'en scooter 50cc constitue certainement une excellente solution de mobilité pour les citadins. Nul besoin en effet d'investir dans une plus grosse cylindrée: le Kisbee, vif et maniable, ne s'effondre pas dans les côtes, accepte un passager, se montre particulièrement économe à l'achat (1.399 €) et à l'usage, et il vous permettra de traverser le pentagone bruxellois sans vous soucier des radars. La vie est belle!