Bruno Wouters

7 JUL 2009

Phares au xénon: Voir et être vu!

Devant la multiplication des regards bleutés croisés sur les routes nous est venue l'envie d'essayer un de ces kits "xénon", prévus pour remplacer l'éclairage halogène qui compose notre ordinaire motocycliste. Le Yamaha Tmax mis à notre disposition par D'Ieteren Sport nous en l'opportunité de tester cela en conditions réelles. L'éclairage du Tmax est confié à deux optiques: celle de droite contient une ampoule H7, chargée du feu de croisement. L'optique de gauche contient une ampoule H4 à double filament, mais dont seul le filament "route" est connecté. En feux de croisement, seule l'optique droite fonctionne. En grand phare et en appel de phares, le feu de croisement reste allumé et le filament "route" de l'ampoule H4 s'allume.

Au travail

Nous avons trouvé notre bonheur chez Bike-Design, qui distribue des kits provenant de chez MD-Ultimate. Histoire d'optimiser l'éclairage de notre Tmax, nous avons décidé d'installer une ampoule Xénon du type H7 et une ampoule bi-xénon en lieu et place de l'ampoule H4, et nous avons opté pour des kits à petits ballasts. Les petits ballasts ont cet avantage d'être moins gourmands à l'allumage: là où les ballasts classiques "pompent" six à dix ampères, les fins ballasts n'en réclament plus que trois ou quatre. Sur les faisceaux parfois un peu fragiles des motos, il n'y a pas à hésiter: pas de risque de surchauffe du circuit! L'installation d'un tel kit dans un scooter comme le Tmax ne pose pas de difficultés particulières, les kits sont prévus "plug & play" sans modifications du faisceau d'origine. Par contre, ils nécessitent un solide travail de démontage. Face avant, rétroviseurs, bulle, flancs latéraux… Mieux vaut laisser le travail à un spécialiste, sous peine de commettre des erreurs, pire, de casser un clip ou une pièce de carrosserie. Une fois les éléments déposés, il s'agit de fixer soigneusement les ballasts et éventuels relais (celui qui commande le déplacement du bulbe bi-xénon, par exemple) et de monter proprement tous les câblages, en les fixant précautionneusement avec des colliers de type colson. Seule petite modification, la découpe du cache-poussière en caoutchouc du culot H4: le diamètre du bi-xénon est plus important.

Blue eyes

Nous en avons profité aussi pour alimenter le phare gauche à partir du phare droit. Touche finale, le remplacement des feux de position par des petites ampoules LED, plus en harmonie avec la couleur du xénon. À ce propos, il faut savoir que la température de couleur des phares xénon montés de série sur les voitures est proche de 5.000K. Nous avons opté pour une température de 8.000K, à la lumière plus bleutée. L'intérêt est immédiat: nous n'avons jamais vu autant les voitures s'écarter à notre approche. Le regard des conducteurs capte immédiatement dans le rétroviseur le regard blanc-bleuté de notre Tmax, qui se démarque même des phares au xénon équipant de plus en plus de voitures. Au niveau de la sécurité, c'est un "plus" absolu que nous ne saurions trop recommander! L'effet est plus efficace que de rouler en grand phare ou clignotants allumés! D'autres avantages? Une luminosité environ trois fois plus intense que l'halogène, une durée de vie multipliée par quatre et une consommation qui tombe de 55/60 watts à 35. Le prix, hors montage, s'élève à 149 € pour les bi-xénons, 109 € pour les autres ampoules. Dernier détail, qui nous a valu un redémontage partiel, donc autant le savoir préalablement, certaines motos, dont notre Tmax, acceptent des variations de tension dans le circuit électrique, suffisantes pour faire "flicker" puis mettre en sécurité le ballast. La parade toute simple est d'intégrer au câblage, entre le ballast et l'ampoule, un condensateur pré-câblé. L'affaire de cinq secondes à monter, quand tout est accessible…

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