Avec l’arrivée de la nuit, le déroulement des Proximus 24 Hours of Spa n’a pas baissé en intensité. Bien au contraire ! Le mano a mano entamé - après l’abandon de la Maserati de Vosse - entre l’Aston Martin Phoenix de Piccini-Deletraz-Fässler-Lemeret et la Maserati Vitaphone de Bartels-Bertolini-van de Poele a tenu les spectateurs en haleine tout au long de la soirée. Les titulaires des deux machines ont livré une splendide bataille, Stéphane Lemeret tenant parfaitement son rang lors d’un duel l’ayant opposé à Bertolini entre 22 et 23 heures. L’entrée en piste des safety cars - suite à la sortie de route de la Porsche de Collard au sommet du Raidillon (entre 23 h 04 et 23 h 13) - a permis aux pilotes de la DBR9 de prendre un léger avantage sur la MC 12 grâce à un ravitaillement-éclair réalisé au bon moment lors de la neutralisation. Si bien que sur le coup de 23 h 30, Piccini devançait Bertolini d’1’13". Derrière les deux leaders, la Corvette n’avait nullement abdiqué. Alignant les tours avec la régularité d’un métronome, la belle américaine pointait toujours au troisième rang, dans le même tour que l’Aston de tête. Elle précédait la Saleen de Bert-Janis-Montermini-Charouz, à deux tours, et les deux Aston Martin BMS Scuderia Italia pointées respectivement à cinq et six tours. Les deux DBR9 italiennes reprenaient un peu de poil de la bête après un début de course plutôt calamiteux. Derrière par contre, c’était le vide dans la catégorie GT1 qui avait été décimée en quelques heures. Jugez plutôt : l’Aston Martin Race Alliance de Bouchut-Peter-Wendlinger-Lechner avait sombré dans le classement suite à un bris de cardan. La Corvette C5R de Paltalla-Kuismanen-Delhez-Radermecker ne pointait qu’au 9e rang (à neuf tours) après un accrochage de Radermecker avec un étourdi à la Source. Quant à la C6.R de Bouvy-Menten-Bornhauser-Belloc, elle avait été retardée d’abord par un souci de capteur de boîte de vitesses puis par une sortie de Menten au virage de Bruxelles entraînant une crevaison à l’avant droit. La voiture de pointe du team PSI figurait dès lors au 11e rang à dix tours. Cette cascade de soucis pour les voitures de la catégorie-reine faisait les affaires des Ferrari 430 de la Scuderia AF Corse qui pointaient toujours bien en tête du GT2. A l’instar du déroulement de la course au sommet du classement, Salo-Aguas-Scheider livraient un duel somptueux à leurs équipiers Bobbi-Melo-Ortelli, deux tours devant l’autre Ferrari de Gardel-de Simone-Drudi-Cioci et quatre tours devant la Spyker de Bleekemolen-Kane-Crevels. Grandes animatrices des essais, les Ferrari « Scuderia Ecosse » avaient pour leur part perdu pied l’une suite à un accrochage (Kinch-Kirkaldy-Franchitti, 5es de classe à six tours des leaders) et des problèmes de transmission (Niarchos-Mullen-Simonsen, 7es à dix tours). En G2, la Porsche de Tiemann-Maassen-Luhr menait toujours la danse et rentrait dans le top ten alors que la voiture-sœur de Bernhard-Lieb-Lamy était revenue à la deuxième place de la catégorie une fois ses soucis de boîte de vitesses résolus. La Viper de Yvon-Stepec-Knapick-Muytjens complétait le podium provisoire de la classe. Quant au G3, il était toujours dominé par la Porsche de Martin-Van Delm-Meert-Heyman, un tour devant l’autre Porsche de Haezebrouck-de Gastines-Cloet et la Dodge Viper de Deman-Chaillet-Nef-Geoffroy. Pour conclure, notons qu’au premier classement intermédiaire (après six heures) donnant lieu à attribution de points au championnat GT FIA, l’Aston Martin Phoenix était pointée en tête devant la Maserati, la Corvette GLPK et la Saleen. A tous les étages, peu avant minuit, la lutte s’annonçait palpitante. Et tous les spectateurs rêvaient de la voir se poursuivre jusqu’au bout de la nuit… et bien au-delà !