Les rallyes se suivent et se ressemblent pour notre François Duval qui, souvenez-vous en, roule avec l’épée de Damoclès – alias Guy Fréquelin – au-dessus de sa tête ! Parti avec une extrême prudence, Duval s’octroyait un bien modeste 14e place au général en début d’épreuve.
Le rallye de Finlande a ceci de particuliers que, outre ses mille lacs, le parcours est truffé de jumps tous plus impressionnants les uns que les autres et que l’on doit le considérer comme une épreuve de spécialiste et où l’on enregistre les moyennes les plus rapides du Championnat. Notons cependant que François fait mieux que de se défendre et en prenant le rythme et la mesure de ses compagnons de jeu, il a progressé tout au long de la journée et occupe actuellement, après 6 spéciales, la 7e place du général à 1’53 du leader… Grönholm. Le Finlandais est maître chez lui, mais sous une menace permanente de Sébastien Loeb puisque 5 petites secondes les séparent. Une situation qui pourrait cependant tourner à l’avantage du Français puisque le pilote Peugeot a connu des problèmes d’intrusion d’eau dans l’habitacle ! Markko Märtin, l’autre pilote Peugeot complète ce trio à 47:4 ! Entre ce dernier et Duval, on retrouve dans l’ordre la Ford du Finlandais Gardemeister, la Subaru de Solberg (problème de suspension) et la deuxième Ford de Hirvonen. Duval a, en fin de journée prit l’ascendant sur la Mitsubishi du… (devinez !) Finlandais Rovenperä. Stohl, le sociétaire du baquet de la Citroën Xsara de Kronos se situe à la 11e place. Quant à Pons, il n’est que 15e après avoir subi deux crevaisons et effectué un tête-à-queue.
Docteur, mon dos !
Le rallye moderne n’est plus une épreuve d’endurance depuis belle lurette ! Mais cette année, il se pourrait que ce soit l’année de trop et que l’on devra bientôt en limiter les performances ! Pourquoi ? Tout simplement parce que les moyennes atteintes deviennent affolantes et que, en particulier en Finlande, les copilotes ne tiennent plus. Cela concerne pour l’instant Timo Rautiainen et Daniel Elena. Si tous deux se plaignent de douleurs dorsales tant la réception des jumps est «sèche», beaucoup d’autres font certainement la grimace et souffrent… en silence ! Quoique ! Rautiainen a même été obligé de consulter le médecin de Peugeot durant l’assistance. Il se pourrait même que l’on doive envisager son retrait avec pour conséquence celui de… Grönholm ! Ce serait alors un sacré coup dur, mais il démontre aussi que le corps a ses limites et que ces formidables bolides ne les connaissent plus ! Comme abandons principaux, on note le retrait de Galli (Mitsubishi) et Atkinson (Subaru) sur sortie de route. Galli décidément mal placé a même été percuté par le pilote Škoda Paasonen et sortait lui aussi !
En Junior WRC
Kronos a de quoi se réjouir car en plus des Xsara, le préparateur namurois se charge aussi des Citroën C2 Super 1600 de Meeke et Sordo et que ceux-ci mènent les débats en JWRC ! Meeke s’assure pour l’instant d’un avantage substantiel de 43:5 sur son collègue et 53:4 sur Aava, premier représentant de Suzuki, mais sur la Ignis ! Les débuts en course de la nouvelle Swift est un peu plus laborieux que prévus et Andersson et Wilks n’occupent actuellement que de modestes 8e et 9e places du JWRC ! Ils accusent en effet plus 1’5 de retard sur le tandem Citroën. Mais le rallye est encore loin de se terminer puisqu’ils doivent encore parcourir 15 spéciales d’ici dimanche.
© Patrick Hayot Source : WRC