"A l'arrivée et avec un très bon résultat : objectif atteint !"
Pour Raphaël Auquier, le Rallye du Portugal était un rendez-vous particulièrement important puisqu'il s'agissait de sa première participation en Championnat du Monde des Rallyes. En plus d'avoir atteint son objectif prioritaire, à savoir rejoindre l'arrivée pour engranger de l'expérience, le pilote du Kronos Junior Team a réussi à signer d'excellents chronos tout en gérant parfaitement sa course.
Arrivés à Faro dans la journée du lundi, Raphaël Auquier et Cédric Pirotte étaient d'emblée plongés dans le grand bain du WRC avec les reconnaissances organisées sur les journées du mardi et mercredi, puis le shakedown jeudi matin et déjà une première spéciale jeudi soir tracée dans l'enceinte du Estadio Algarve, le grand stade de la ville de Faro. Si cette petite ville est très prisée des vacanciers à la recherche des plages et du soleil de l'Algarve, la région la plus touristique du Portugal, il n'était pas question pour Raphaël de s'adonner au farniente: "Heureusement que nous faisons partie d'un team aussi professionnel que Kronos. Dès les reconnaissances, le rythme du Championnat du Monde est assez infernal. L'équipe avait pensé à tout et nous avons pu préparer ce rallye dans les meilleures conditions. Et même si nous avions pu effectuer quelques passages lors du shakedown, je dois reconnaître que j'étais quelque peu nerveux au moment de m'élancer dans la première superspéciale, au cœur de ce grand stade."
Dès vendredi matin, les choses sérieuses commençaient vraiment avec les redoutables spéciales lusitaniennes sur une terre n'épargnant pas la mécanique: "Alors que nous avions décidé de démarrer sur un rythme calme, nous avons perdu la direction assistée après quelques kilomètres seulement, ce qui nous a contraint de parcourir ainsi les trois premières spéciales. Difficile pour les bras… Cela fait partie aussi de l'expérience à acquérir. L'équipe Kronos a heureusement réussi à nous rendre une voiture en parfaite condition pour le deuxième passage dans les mêmes spéciales, ce qui nous a permis de reprendre directement la deuxième place du classement des C2-R2 derrière l'Irlandais Gallagher."
Repartant samedi matin avec la volonté de gérer sa position, le jeune Brainois conservait tout son calme quand il perdait beaucoup de temps en se retrouvant bloqué par le concurrent parti une minute avant lui: "Dans chaque spéciale, nous l'avons rattrapé. Et dans sa poussière, impossible de le dépasser évidemment. Pas question toutefois de s'énerver car nous ne voulions pas risquer de mettre une roue en dehors de la route. Une fois encore, accumuler les kilomètres était le plus important"
Le pilote du Kronos Junior Team étant manifestement plus rapide que ce concurrent disposant pourtant d'une Super1600, Raphaël Auquier bénéficiait par la suite d'un écart de deux minutes au départ, ce qui lui permettait d'améliorer d'emblée ses chronos: "Nous baissons notre temps de plus de 1'30" dans la première spéciale. Hélas, nous crevons dans la suivante. L'écart étant de toute façon très important par rapport au troisième en C2-R2, nous n'avons jamais perdu notre sérénité."
Pas plus d'ailleurs que dans la première spéciale du dimanche, quand une nouvelle crevaison retardait le pilote du Kronos Junior Team: "Le terrain était vraiment très difficile pour les concurrents ne disposant pas de systèmes anticrevaison. Plus encore que la veille, nous avons alors décidé de lever le pied pour rejoindre l'arrivée sans encombre, le différentiel ayant souffert dans l'aventure."
Terminant de peu en dehors des points en Junior FIA et deuxième du classement des C2-R2 en C2 Junior Experience, Raphaël Auquier pouvait quitter le Portugal avec le sentiment du devoir accompli: "Sans commettre d'erreur nous avons parfaitement géré tous les petits incidents qui sont propres à une épreuve du Championnat du Monde. Pour l'équipe Kronos et les mécanos qui m'ont à chaque fois remis une voiture en parfait état après les passages sur ces spéciales assez cassantes, je suis heureux aussi d'avoir ramené à l'arrivée une voiture sans bosses. Plus important encore, nous avons déjà appris un maximum de choses, tant au niveau des notes que de la gestion d'une course, du rythme à adopter ou du comportement de la voiture. La Citroën C2-R2 est particulièrement amusante sur la terre et réclame d'être pilotée de manière assez agressive, en jouant notamment beaucoup avec le train arrière. Son comportement devient alors très sain et vraiment plaisant. Je suis impatient d'être en Sardaigne dans sept semaines."