Trente-cinq millions de dollars, soit plus de vingt-huit millions d’euros ! Une somme qui devrait vous permettre d’acheter plusieurs villas sur la Côte d’Azure, quelques yachts, des Maserati pour vos amis et une Bugatti Veyron pour vous ! Pourtant, il n’est ici question que d’un seul bien, à savoir, une Ferrari de 1962… Mais quelle Ferrari !

GTO

Trois lettres mythiques qui désignent la plus mythique de toutes les Ferrari, pour ne pas dire, la plus légendaire de toutes les voitures. Ni plus, ni moins. Trente-neuf exemplaires, une ligne sensuelle au possible, un moteur fabuleux à la mélodie divine et un pedigree incontestable. La GTO est une icône. L’une des automobiles les plus extraordinaires qui soient. En toute simplicité.

Pour Stirling, mais avec Innes au volant !

Comme toutes les GTO, ce modèle-ci (châssis 3505) possède un historique assez cocasse. Destinée à Stirling Moss en vue des 24 heures du Mans 1962, elle ne fût cependant pas pilotée par ce dernier, blessé lors d’une sortie de route à Goodwood quelques semaines auparavant. Cette GTO participa néanmoins aux 24 heures, mais avec Innes Ireland au volant et un abandon comme résultat. Innes se rattrapa aux 100 tours du Tourist Trophy à Goodwood où il remporta l’épreuve.

Mieux qu’un compte d’épargne !

Un modèle légendaire, un historique indiscutable, il n’en fallait pas plus pour faire exploser les estimations. 35 millions de dollars, une sacrée somme, mais aussi et surtout, un sacré investissement ! En effet, le précédent propriétaire, le businessman hollandais Eric Heerema, l’a acquise en 2002 contre 8,5 millions de dollars à un collectionneur japonais. Dix ans plus tard, il la revend à un collectionneur américain, Craig McCaw, avec une plus-value de 26,5 millions de dollars… 400 % en dix ans, ça, c’est du rendement !