C’est à l’arrière que ça se passe

Si la Clio 4 séduit avec sa ligne agressive, la greffe d’une partie arrière plus imposante sur cette Grandtour n’a en rien, gâché le tout. La grande surface vitrée allège l’ensemble, alors que la ceinture de caisse ondulante est d’autant mieux mise en valeur. Pour sûr, face à la boîte à chaussure qu’était la Clio première du nom, les designers de la maison ont fait des progrès !

20 centimètres de plus

Si l’empattement reste inchangé, la longueur gagne 20 centimètres. Ces derniers rallongent donc le porte-à-faux arrière, ce qui donne un total de 4,27 mètres ! Une dimension assez copieuse pour une citadine : la Clio Grandtour est plus grande qu’une Golf !

Un coffre assez pratique

Le coffre voit son volume grimper de 300 à 358 litres, voire 443 litres si l’on retire le plancher du coffre, ce qui dégage un espace de rangement. Ces 85 litres supplémentaires se voient largement compartimentés. Toujours du côté de la fonctionnalité, pointons la banquette arrière rabattable 60/40, le volume total du coffre de 1.380 litres et la possibilité de rabattre le siège avant en portefeuille, pour le transport d’objets encombrants ou volumineux.

Rien de changé à bord… Hélas ?

A bord, on est toujours séduit par l’habitabilité. A l’arrière, les passagers sont même gâtés par une garde au toit respectable ! Dommage en revanche, que Renault n’ait pas plus lourdement investi dans la finition et les matériaux de qualité. Ça couine, ça vibre, ça fait toc et ça nous fait surtout regretter la Clio 3 à la finition plus avenante !

Une vieille connaissance sous le capot

Le 1.5 dCi est une vieille connaissance. Dans cette version de 90 chevaux, il délivre un couple de 220 Nm dès 1.750 tr/min. Face à la berline, il embarque une cinquantaine de kilogrammes supplémentaires. Le chrono la crédite d’une vitesse de 178 km/h et d’un temps de 11,6 secondes au 0 à 100 km/h. La consommation, elle, est annoncée à 3,4 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 90 g/km.

Et en pratique ?

Suffisamment souple à bas régimes, le moteur affiche une belle onctuosité tout en restant silencieux. Au quotidien, on ne peut lui reprocher grand-chose. En revanche, en cas de col de montagne escaladé avec famille, armes et bagages, le dCi s’époumone et demande de prendre son mal en patience, d’autant que les seulement cinq rapports de la boîte manuelle ne permette pas d’exploiter au mieux les ressources du moteur.

Le comportement

Toujours aussi précise et agile, la Clio Grandtour conserve le tempérament de la berline. Le confort, lui, profite du moteur silencieux et d’un amortissement bien taré. Un bon point pour le système multimédia qui, sans aller jusqu’à retenir le fameux « R-Link » disposant d’une connexion Internet, apparaît déjà bien complet. En revanche, si Renault insiste sur la qualité du système audio, nous émettrons un avis plus mitigé…

Budget

En diesel, Renault ne propose que deux puissances : 75 ou 90 chevaux. Celle-ci est bien évidemment le bon choix, quoiqu’un utilisateur effectuant moins de 15.000 km par an optera sans doute pour le nouveau 0.9 TCe essence de même puissance. Les tarifs démarrent à 13.850 € pour le modèle 1.2i Authentique. En diesel, tablez sur un minimum de 15.950 €, voire 16.950 € avec le moteur 90 chevaux. Ce dernier est disponible en trois finitions : Authentique, Expression et Dynamique.

La consommation est incontestablement un point fort du modèle, avec une moyenne de 4,8 l/100 km réalisée avec une conduite souple et détendue. Dans tous les cas, il semble difficile d’excéder les 6,5 l/100 km de moyenne.

Conclusion

Si la toute nouvelle Captur attire tous les regards avec son style insolite et ses fortes possibilités de personnalisation, cette Clio Grandtour apparaît comme un outsider de qualité, avec un tarif plus serré, de belles dispositions pratiques et une plus grande sobriété. Finalement, c’est sans doute elle le choix le plus cohérent dans la gamme Clio et notamment armée de ce dCi 90 !