Une qualité au meilleur niveau
Pour concurrencer la référence germanique, Renault a voulu un produit d’une qualité incomparable. Les souvenirs des Laguna II et Mégane II sont encore trop douloureux. Plus jamais ça, s’est-on dit en coulisse. Les tests ont donc été multipliés, des prototypes torturés et les plus petits détails se sont vus peaufinés. Et tous ces efforts ont manifestement payé : à examiner de près cette nouvelle Mégane, il est difficile de lui reprocher quoique ce soit, tant au niveau de l’ajustement des éléments que pour celui de la qualité des matériaux.
Une sécurité signée Renault
Renommée du constructeur en ce domaine oblige, Renault a voulu frapper très fort pour ce qui touche à la sécurité, tant active que passive. De série, la Française s’embarrasse donc d’une quantité assez impressionnante d’aides électroniques : ABS, AFU (Aide au Freinage d’Urgence), ESC (l’ESP de Renault), ce dernier comprenant notamment le CSV (Contrôle de sous-virage). Pour ce qui touche à la sécurité passive, Renault innove avec des capteurs de chocs latéraux, pour une réaction plus efficace et plus prompte des airbags aux gonflages différenciés. Si les résultats des tests NCAP ne sont pas encore connus, les ingénieurs sont particulièrement confiants, la Renault devant même, selon eux, supplanter la Golf, pourtant très bien positionnée.
Des lignes séduisantes
Contrairement à la deuxième génération de Mégane, Renault a clairement voulu différencier la berline du coupé en dotant ce dernier d’une personnalité sportive très affirmée. La faible surface vitrée renforce cette idée, avec une ligne aguichante et des traits musclés, surtout vu de l’arrière. La berline, moins orientée vers le sport, garde une certaine élégance. Chacun appréciera selon ses goûts, mais il semble que le dessin audacieux du capot (notamment dans le traitement des nervures stylistiques) ne fait pas l’unanimité. La rançon de la différence...
Une pléthore de diesels
En ce qui concerne la palette des moteurs, Renault étonne en proposant un nombre très élevé de diesels ! On commence par les bien connus 1.5 dCi 85 et 105, auxquels s’ajoutent les variantes 90 et 110. Le 1.9 dCi 130 est reconduit mais peaufiné pour offrir une meilleure souplesse encore. Enfin, les 2.0 dCi 150 (disponible avec la boîte automatique) et 160 viendront bientôt chapeauter la gamme. En essence, la gamme débute avec le 1.6 de 100 chevaux et se termine avec le 2.0 TCe de 180 chevaux. Tout comme VW et Fiat, Renault proposera également un 1.4 suralimenté de 130 chevaux et 190 Nm. Notons que Renault a particulièrement travaillé la sobriété et les émissions de ses moteurs, avec pas moins de 4 moteurs situés sous la barre des 120 gr/km.
Confort et insonorisation
Le confort à bord a naturellement figuré parmi les priorités lors de la conception de cette nouvelle Mégane. L’insonorisation a été particulièrement poussée, et Renault a fignolé le confort d’amortissement. L’équipement de série a également nettement progressé, avec la climatisation de série sur tous les modèles. Parmi les autres équipements disponibles, notons la connectivité Bluetooth, le système audio 3D ainsi que des ports USB, iPod et baladeur. La stéréo a également fait l’objet d’une étude poussée, pour une spatialisation du son optimisée...
En route !
Pour cette première prise en main, Renault a mis deux modèles à notre disposition : le coupé, équipé du moteur essence Tce 180 et la berline, équipée du 1.9 dCi 130. Si la ligne du coupé est sensuelle, elle ne facilite pas pour autant la visibilité, médiocre, tant de ¾ avant que de ¾ arrière. Posé sur des suspensions sport (de série sur tous les coupés), le coupé pâtit d’un amortissement plutôt sec. Si l’efficacité est réelle sur bonnes routes, le comportement se désunit sur mauvaises routes, avec des phénomènes de pompage indicateurs d’un sous-amortissement. Trop fermes en compression et trop souples en détente, les suspensions peinent à contenir les mouvements de caisse. Mais revenez à un rythme plus calme et tout rentre dans l’ordre... Le moteur Tce 180 ne supporte pas la critique, poussant à tous les régimes et se passant de temps de réponse... Dommage que sa sonorité ne soit pas plus sportive !
La berline, repose sur un amortissement plus souple. Au final, elle en devient plus efficace et plus rassurante sur routes sinueuses. Certes, le phénomène de pompage est toujours présent, mais sans que cela ne devienne dangereux. Le filtrage est également mieux réussi. Quant au dCi 130, il est transfiguré ! Disponible sur une large plage de régimes, il reste d’un mutisme étonnant ! Toujours au sujet de l’insonorisation, remarquons que si les moteurs sont remarquablement silencieux, des bruits de vent restent présents.
Habitabilité satisfaisante et coffre généreux
L’espace habitable est logiquement plus important dans la berline, qui bénéficie d’une garde au toit supérieure à l’arrière. Quant au coffre, il est généreux dans les deux cas, mais souffre d’un accès difficile sur le coupé.
16.550 €
La nouvelle Mégane berline est à vous pour 16.550 €, à savoir le prix de la 1.6 essence 100 chevaux en finition Authentique. Cela nous fait 100 € de moins qu’une Golf VI équivalente, dénue de la climatisation mais pourvue des airbags rideaux et genoux. Quant à la version qui fera le gros des ventes, Dynamique 1.5 dCi 105, Renault l’affiche à 20.900 €, soit 45 € de moins qu’une Golf VI Highline 2.0 TDI 110. Ici encore, la Renault bénéficie d’un équipement légèrement plus complet.