On va encore me prendre pour un irrécupérable nostalgique, mais même si je n’étais pas né lorsque Gordini ensorcelait les Renault, il m’a laissé une image tenace de préparateur de génie, capable de transformer une boîte à chaussures en missile sol-sol. Les Renault frappées du mot magique présentaient, au-delà des divers aspects cosmétiques, une mécanique soigneusement préparée et un comportement routier affûté… Les temps changent !
Renault Sport
Jusqu’à présent, les Renault griffées Gordini étaient des variantes RS (Renault Sport), affublées de deux bandes blanches et d’un équipement relevé. Sympathique, mais sans grande originalité. Mais le pire est à venir…
Au mazout !
Loin de moi l’idée de fustiger le diesel, mais lorsque l’on a en tête le chant de deux carbus Weber accordés à une ligne d’échappement en spaghetti, on ne peut que rester mitigé face au grésillement nasillard d’un moteur mazouté. Pourtant, Renault a osé le grand saut en dégriffant la GT et en la renommant « Gordini ». Ce qui veut dire que le petit 1.2 TCE de 100 chevaux essence est désormais badgé Gordini, mais le 1.5 diesel dCi de 85, l’est aussi ! Diantre ! En dépit des grandes qualités de ce dernier, on ne peut lui trouver le tempérament rageur qui a fait la légende des Gordini. Amédée doit probablement se retourner dans sa tombe…