Nous ne reviendrons pas sur la présentation complète du modèle et nos premières impressions que vous retrouverez dans notre essai des berlines, ici. Cela n’empêche que nous avons retrouvé avec bonheur la Rover 75 et, surtout, la MG ZT. En version break, les voitures n’ont pas perdu leur caractère. L’allongement de la caisse pour transformer la Rover 75 en break a aussi été accompagné d’un remaniement de la suspension arrière.
Z ou pas
Si les deux breaks peuvent garder un essieu arrière en Z, ils ont aussi droit, en option, a une suspension autocorrectrice. En effet, on peut profiter de la toute dernière génération d'amortisseurs arrière Nivomat autocompensés. Ceux-ci contribuent à fournir une hauteur et une conduite égales, quelle que soit la charge. En effet, si le coffre de 1222 litres maximum est rempli de bagages, les amortisseurs Nivomat augmentent automatiquement l'assiette. De quoi garder en toutes circonstances le même caractère souple du châssis. La MG reste fidèle à son envie de rester accrochée au bitume avec un tarage plus ferme et nous le fait savoir ! De plus, les roues avant n’ont pas trop de mal à faire passer la puissance.
Modularité
La principale différence par rapport aux berlines réside bien évidemment dans l’aspect pratique du break. La modularité est suffisante avec une banquette arrière rabattable en 60/40. Le coffre passe ainsi de 400 à 1222 litres. Le plancher du coffre cache un vaste espace de rangement dont le couvercle s'ouvre grâce à un système de vérins à gaz. Le chargement n’est pas pénalisé par la hauteur du plancher du coffre. On apprécie aussi le hayon disposant d'une fenêtre séparée à ouverture divisée. Celle-ci peut être ouverte indépendamment du hayon lui-même via le support de l’essuie-glace. On a aussi pu profiter de crochets et d’un filet à bagages. Bref, rien ne manque pour l’aspect pratique d’un break.
Vivacité
Mais ce qu’on a le plus apprécié c’est le dynamisme du CDTi de 131 chevaux. Le bloc Diesel de 2 litres ne manque pas de punch, surtout avec le réglage de suspension de la MG. Le 1931 cm³ permet de passer de 0 à 100 km/h en 11,3 secondes et d’atteindre la vitesse maximale de 185 km/h (192 km/h avec la ZT). Le couple de 300 Nm est disponible dès 2000 tours minute. Bien que la transmission ne se contente que de 5 vitesses, on arrive à limiter la consommation à 6 litres en cycle mixte.
Conclusion
Si on retrouve les mêmes différences esthétiques et comportementales que les berlines, on note cependant que la formule break de la 75 et de la ZT a su garder les attraits du modèle. On a ici un excellent compromis entre l’esprit pratique et le plaisir. La Rover se montre plus bourgeoise et la MG plus rageuse. En tout cas, elles pourraient trouver leur public… Malgré quelques lacunes de finition. Ceci dit, avec une consommation bien maîtrisée et un moteur Diesel généreux, on pardonne facilement quelques bouts de plastique. Et puis, n’est-ce pas là le charme des voitures britanniques ?
© Olivier Duquesne & Lionel Hermans