Salon de Genève : Brabus Rocket

La Brabus Rocket est présentée comme étant « le coupé quatre portes le plus rapide du monde ». Il faut dire que le génie de Bottrop a l’art de transformer les Mercedes en missile supersonique. Et la couleur noire, digne d’un camouflage antiradar, n’arrange rien à cette impression.

Prenez une Mercedes CLS, intégrez-lui une version améliorée du V12 de la SL 600 et vous obtenez la Rocket. Un bolide capable de rouler à 350 km/h… vitesse bloquée électroniquement. L’accélération est foudroyante puisque le monstre noir réussit le 0 à 100 km/h en 4 secondes, le 0 à 200 km/h en 10,5 secondes et le Tempo 300 en 29,5 secondes !

Le V12 biturbo développe la puissance déraisonnable de 730 chevaux (537 kW) pour une cylindrée de 6233 cm³. Le couple maximal est théoriquement de 1320 Nm, mais il est limité électroniquement à 1100 Nm tout en étant disponible à bas régime : 2100 tr/min.

Tout cela n’est pas un hasard puisque les ingénieurs de Brabus s’amusent à repenser divers éléments mécaniques afin de faire exploser les chronomètres. Ainsi, par exemple, Brabus a adapté un vilebrequin spécifique au moteur Mercedes. Les tubes des cylindres ont été augmentés et des pistons forgés remplacent ceux d’origine. Les ingénieurs de la maison allemande ont également optimisé le mélange de l’admission ainsi que la tubulure des culasses et ont installé un arbre à cames qualifié de sportif.

Brabus a également implanté le moteur avec de plus grands turbocompresseurs, des intercoolers plus efficaces et un système d’échappement haute performance avec quatre sorties. La gestion électronique du moteur a également été reprogrammée pour tirer le maximum du bloc, tout en restant dans des émissions acceptables et respectueuses des normes légales. Enfin, la puissance de cette propulsion est transmise aux roues arrière via une boîte automatique à cinq rapports modifiée. Elle profite aussi du blocage de différentiel Brabus.

Le moteur n’est pas tout. Pour rester sur la route, la Rocket repose sur des suspensions pneumatiques avec une adaptation automatique de la hauteur de caisse. Les freins sont bien sûr à la hauteur de l’accélération. Les disques avant ventilés 375 x 36 mm sont en céramique. Leurs étriers fixes en aluminium utilisent 12 pistons. À l’arrière, on trouve des disques en acier de 355 x 28 mm avec étriers fixes en aluminium à 6 pistons.

Même les pneumatiques ont eu besoin d’être spécialement étudiés. Pirelli et Yokohama ont développé des gommes capables d’être montées sur les jantes en alliage léger de 19 pouces et de résister aux vitesses de la Rocket. L’essieu avant accueille des roues 8.5Jx19 chaussées de 255/35 ZR 19. Les roues arrière de 10Jx19 ont besoin de pneus 285/30 ZR 19. De profil, cela donne une image très agressive. Mais de face et de derrière aussi. Les spoilers avant et arrière confirment cette image. De même que les prises d’air XXL. L’aérodynamisme de l’ensemble s’appuie aussi sur le diffuseur arrière intégré.

L’habitacle fait bien sûr la part belle au luxe et au sport. Dès que l’on pénètre à bord, des LED accueillent agréablement les occupants. Voiture exceptionnelle, la Brabus Rocket est habillée, tout en noir, de carbone, de cuir Mastik et d’Alcantara agréables au toucher. Le volant sportif et ergonomique fait face à un compteur tachymètre affichant 360 km/h.

Si la CLS ne vous convient pas, Brabus peut faire la même chose avec une Classe S, une Classe R, voire même un Viano. Par exemple, la Brabus S V12 S Biturbo développe également 730 chevaux et pointe à 330 km/h. L’habitacle est tout de noir vêtu, mais avec un magnifique style. Chez Brabus on peut avoir une Classe R qui réussit le Tempo 100 en 5,9 s et qui peut croiser à 265 km/h. Enfin, les magiciens de Bottrop peuvent transformer un Viano en cinéma roulant, machine à café comprise dans le pack !