Style

La Freetrack, on la reconnaît immédiatement : ses arches de roues en plastique noir sont là pour rappeler qu’il ne s’agit pas d’une Altea XL comme les autres. Exécutée dans une teinte sombre, les extensions passent inaperçues et seuls le 4 rouge et le logo « Freetrack » disposés sur le hayon mettent la puce à l’oreille !

Motorisations

Pour la Freetrack, Seat n’y est pas allé avec le dos de la cuillère question motorisation ! En diesel, le 2.0 TDI de 140 chevaux constitue l’entrée de gamme, mais n’est disponible qu’en deux roues motrices. Pour disposer de la transmission intégrale, il faudra se rabattre sur les deux autres motorisations disponibles : l’excellent 2.0 TFSI essence de 200 chevaux qui équipe entre autres, les Leon FR et autres Golf GTI ou bien, sur le 2.0 TDI de 170 chevaux. C’est sur cette dernière version que nous avons jeté notre dévolu. Avec ses 350 Nm disponibles à 1.800 tr/min, il ne craint ni les côtes, ni les remorques !

Exclusivement associable à une boîte manuelle à 6 rapports, très agréable au demeurant, ce TDI ne se révèle pleinement qu’une fois son régime de couple maximal dépassé. Et s’il promet de bonnes performances, 204 km/h en pointe et 8,4 secondes pour le 0 à 100 km/h, il reste, une fois n’est pas coutume, bien en retrait question muscle face au moteur essence TFSI, essayé brièvement il y a quelques mois.

Si une transmission intégrale est garante d’un excellent comportement routier quelles que soient les conditions climatiques, elle pénalise, de par son entraînement, la consommation et les performances. Il ne faut donc pas s’attendre à des merveilles en termes de sobriété. Toutefois, la moyenne de 8,6 l/100 km réalisée au cours de cet essai est plutôt correcte, au vu de la puissance et du concept du véhicule.

Tenue de route

Déjà sûre et efficace avec deux roues motrices, l’Altea en version Freetrack ne fait qu’exacerber ce constat en y ajoutant une bonne dose de sécurité. Qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige, les quatre roues motrices assurent une motricité optimale. Facile, le comportement routier sait également être amusant, l’arrière acceptant de se placer – légèrement – au lever de pied. Une réussite, comblée par un amortissement bien taré. Quant à la direction, elle ne supporte pas non plus la critique : précise et informative, elle est la compagne idéale de ce châssis sur routes sinueuses. Les freins se sont révélés suffisamment puissants et progressifs.

Confort

S’il est facile de grimper à bord, on peut également affirmer qu’une fois installé, on y est bien. De plus, tous les gabarits, de par l’amplitude des réglages proposés, pourront trouver une position de conduite adéquate. Si le conducteur est bien assis, on peut en dire autant des trois autres passagers, qui disposent de beaucoup d’espace à la tête et aux jambes. En revanche, le cinquième larron, condamné à la place centrale arrière, ne supportera guère les trop longs trajets. Question modularité, on appréciera la possibilité d’avancer la banquette arrière.

L’insonorisation souffre des bruits de roulement et du claquement typique du 2.0 TDI. Enfin, si l’on ne trouve rien à redire en ce qui concerne l’ergonomie, identique aux autres produits du constructeur, la finition aurait pu être plus soignée en ce qui concerne la qualité des plastiques.

Tarifs et équipement

Au niveau des tarifs, la version à deux roues motrices 2.0 TDI 140 chevaux sera affichée à 25.990 €, la TFSI essence de 200 chevaux à 29.590 € et la 2.0 TDI 170 chevaux à 30.390 €. L’équipement fourni est pléthorique, avec, pour la version à quatre roues motrices, un impressionnant attirail d’aides à la conduite (ABS, TCS, ESP et contrôle de la pression des pneus), des espaces de rangement dans le pavillon du toit avec un écran 7 pouces, des jantes alliage de 17 pouces avec boulon antivol, une radio CD MP3 avec prise auxiliaire et huit haut-parleurs, l’assistance au parking à l’arrière, des sièges sport à l’avant,… Les options ne sont finalement, pas si nombreuses que cela : on remarque, entre autres, les phares bi-xénon à 784 €, le toit électrique en verre à 506 € et la peinture métallisée à 411 € (195 € pour le rouge « emotión »).

Conclusion

A la modularité de l’Altea XL, la version Freetrack ajoute un aspect sécuritaire indéniable, de par les quatre roues motrices et, surtout diront certains, un look de baroudeur confirmé. Reste qu’un des gros avantages de cette déclinaison, c’est aussi son rapport prix/équipement imbattable. A conseiller aux pères de famille à l’âme aventurière et ayant envie de se démarquer de la grise monotonie des monospaces classiques.