Présentation
Entre la version normale et la SC, ce n’est pas qu’une affaire de portes arrière. De profil, outre l’évidente absence d’ouvrants arrière, on remarque ce profil plus tranchant, plus racé et plus épuré. A l’arrière, quelques différences subsistent, comme la découpe de la lunette arrière, le style des feux arrière ou bien encore, le déhanchement des ailes arrière.
Moteur
Bien connu, ce trois cylindres turbo diesel de 1.4 l développe ici 80 chevaux pour un couple de 195 Nm à 1.800 tr/min. Le tout transite via une boîte manuelle à 5 rapports.
Un tour de clé eeeeeet… Dogodogodog ! Non, ce petit tricylindres reste fidèle à lui-même, y compris sous le capot de cette Ibiza. Vibrant et sonore comme à son habitude, ce moteur signale d’une manière très explicite sa présence ! La discrétion n’est définitivement pas son point fort ! Quoiqu’à régime stabilisé, il arrive à se faire oublier.
Si sa sonorité est envahissante, son agrément est plutôt timide… La faute en incombe principalement à l’étagement de boîte, digne d’une limousine de grosse cylindrée ! Bref, à vouloir le faire tourner à bas régimes, ce petit 3 cylindres finit par s’époumoner et peine à trouver un souffle convaincant. Pour le voir se réveiller, il ne faudra donc pas s’endormir sur le levier de vitesse ! Aux alentours de 2.000 tr/min, il entame alors son récital pour trois cylindres énervés en 12 soupapes majeur, pour ne se calmer que tout près de la zone rouge ! Hélas, sur autoroutes, il tourne à 2.200 tr/min environ, ce qui reste trop bas que pour assurer des relances énergiques ! Seat annonce une vitesse de pointe de 170 km/h pour un 0 à 100 km/h en 12,9 secondes.
Ce petit 1.4 l est réputé pour sa sobriété, ce qui est confirmé par notre moyenne de 5,6 l/100 km. Une valeur atteinte en ne s’appliquant pas franchement sur un mode de conduite éco. En termes de CO2, Seat annonce 114 gr/km, ce qui est une bonne nouvelle car cela donne droit à la ristourne gouvernementale de 3% sur le prix d’achat.
Tenue de route
Voulue dynamique, cette Ibiza SC l’est ! Cette version m’a même semblé un tantinet mieux amortie que la version à 5 portes essayée il y a peu. Précise et franche, la direction permet de placer l’Ibiza au micropoil en virage ! Et l’Ibiza de s’y insérer sans la moindre amorce de roulis. Le train arrière suit et peut même gentiment dériver au lever de pied. Le châssis semble donc particulièrement affûté, sans toutefois être au niveau de celui d’une Peugeot 207, dont le train avant fait figure de référence.
Confort
Le compromis de suspension favorise clairement la tenue de route. Comprenez par là que le confort est plutôt ferme. Heureusement, les sièges de cette version Sport sont excellents et offrent un superbe maintien ! L’ergonomie est typée VW, soit excellente ! La qualité perçue a également fait un très net bond en avant, même si l’on déplore encore la qualité de quelques plastiques. L’habitabilité avant est bonne, ce qui n’est pas vraiment le cas à l’arrière, avec une ambiance à déconseiller aux claustrophobes et une banquette mal pensée. L’accès à ces mêmes places est également plutôt acrobatique.
Tarifs et équipements
Seat propose trois lignes d’équipement : Reference, Style et Sport. La version de base, Refrence, est déjà à vous pour 13.890 €. A ce niveau de gamme, la Seat offre déjà le filtre à pollen et à poussières, le filtre à particules,… Il faudra donc prévoir un supplément pour l’air conditionné (mécanique, automatique disponible sur les autres versions) à 1.000 €, le régulateur de vitesse à 157 €, la peinture métallisée à 352 €, 375 € pour la radio CD MP3 avec prise auxiliaire et commandes au volant,… Notons que la pré-installation GPS Tom-Tom, qui permet de placer son GPS directement sur le tableau de bord et qui ne revient qu’à 50 €.
Conclusion
Avec sa ligne racée, la Seat Ibiza SC promet beaucoup. Une plastique sportive qui se retrouve dans le comportement routier, bien calibré. En revanche, ce petit 1.4 TDI manque de coffre et son agrément est plutôt timide, la faute à une boîte longue privilégiant la sobriété aux reprises énergiques… Résultat, s’il n’affole pas le chronomètre, il réussit à se montrer très doux envers le portefeuille !