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De conception très moderne, ce moteur commence à être sérieusement connu des journalistes ! Il est en effet sous les capots des Audi A3, A4, A6 (dégonflé à 170 ch), TT ; Seat León, Altea ; Skoda Octavia ; VW Golf, Jetta, Eos et Passat… Cela constitue déjà un sérieux recensement et prouve les bonnes aptitudes du moteur. Donnée pour 229 km/h et 7,3 secondes au 0 à 100 km/h, la León est vive ! D'une cylindrée de 2 litres, le moteur se dote d'un turbo et d'une injection directe pour fournir les quelque 200 chevaux à 5.100 tours/minute et 280 Nm entre 1.800 et 5.000 tours/minute ! On ne parle dès lors plus de courbe, mais de plateau de couple… Et la disponibilité est impressionnante, le moteur répondant présent quelque soit le régime avec une sonorité retenue, mais raffinée. Grimper dans les hauteurs du compte-tours n'apporte rien en performances, si ce n'est un feulement plus rageur dans l'habitacle… A l'utilisation, on se complaît donc à maintenir le moteur entre 2.000 et 5.000 tours/minute. Un vrai diesel, mais avec une plage d'utilisation plus large et des claquements en moins ! Un bonheur ne venant jamais seul, cette motorisation a, de plus, la bonne idée de rester sobre. Un parcours autoroutier à vitesse légale se soldera par un beau 9 l/100 km. En utilisation mixte, il faut tabler sur 10,5 l/100 km et 11,5 l/100 km si l'on se cantonne dans des zones urbaines. Une très belle performance pour un moteur essence de 200 chevaux ! Les 55 litres du réservoir autorisent une autonomie de 500 km, si le conducteur n'est pas trop attiré par la zone rouge ! A noter que Seat recommande l'utilisation de super 98 pour ce modèle.
La boîte à 6 rapports qui y est accouplée offre un étagement sans faille et un levier ergonomique permettant des passages de rapports éclairs.
Rigoureuse voire amusante, mais ferme !
Avoir 200 chevaux sous le capot est une chose, mais les faire passer sur la route en est une autre… Et force est de reconnaître que tout se passe sans drame, le train avant avalant sans broncher toute la cavalerie. En plus d'assurer une très bonne motricité, il se montre très vif et tranchant sur routes sinueuses. Naturellement sous-vireuse à l'approche des limites d'adhérence, le train arrière peut néanmoins enrouler si le conducteur en fait la demande. La direction (à assistance électro-mécanique) complète ce tableau avec une précision et un ressenti excellents. Enfin, cerise sur le gâteau, l'ESP, livré de série, est déconnectable et laisse une certaine marge de manœuvre au conducteur.
Tout va bien dans le meilleur des mondes alors ? Pas tout à fait. Si le comportement routier se montre rigoureux, le confort en pâtit sérieusement. La moindre inégalité sera assez sèchement ressentie dans les vertèbres, ce qui peut se montrer lassant sur des routes bien de chez nous... En faute, la suspension (très) sport, des sièges fermes et des pneus de 225/40 en 18 pouces montés sur de belles jantes alliage en série. Ceux-ci se montrent du reste relativement bruyants sur autoroute. Pour le reste, l'insonorisation est réussie, avec un moteur très discret, ne laissant échapper qu'un marmonnement sourd à bas régime et des notes un peu plus rageuses à haut régimes. Mais ce sont les piétons qui en profiteront le plus ! L'habitabilité est très correcte : on sera à l'aise avec quatre adultes de taille moyenne. Le volume du coffre est relativement restreint, avec 341 litres et présente un seuil de coffre assez élevé. Les exigences du style ont également eu raison de la visibilité de ¾ arrière, vraiment limitée. Enfin, un point fort de la Léon : la position de conduite. Les sièges de série sont de type sport et présentent un excellent maintien latéral. Chose pas toujours très courante et qui mérite d'être signalée : les grands gabarits s'y sentiront eux aussi parfaitement à leur aise, avec des réglages suffisamment amples que pour satisfaire les plus difficiles. Attention enfin à la carrosserie : aucune protection latérale ne vient défendre la peinture contre les assauts urbains.
Bradée !
Vendue 24.290 €, la León FR est de plus de 1.000 € moins chère que sa sœur jumelle, la Golf GTI. Alors, bien sûr les plastiques présentent moins bien, voire font carrément cheap (console centrale), mais l'équipement n'est absolument pas restreint : de série, on retrouve le régulateur de vitesse, la climatisation automatique bi-zone, les jantes alliage de 18 pouces, la radio MP3 avec huit haut-parleurs, le volant multifonction, l'ordinateur de bord, l'ESP,… On peut néanmoins regretter que certains équipements soient indisponibles, tels la sellerie cuir, les capteurs de parking arrière (uniquement sur la version FR, dont les boucliers sont spécifiques), les essuie-glaces automatiques,… Parmi les options, on peut retenir le GPS (2.583 € en couleur avec Bluetooth, 1.136 € en monochrome), les phares bi-xénon directionnels (942 €), la peinture métallisée (411 € ou 195 € si le client opte pour la teinte "rouge emoción" de notre exemplaire).
En conclusion
Vendue à un tarif très attractif, la León enchante par ses réelles qualités dynamiques, son équipement et son moteur souple, performant et sobre. Une excellente affaire pour qui veut une voiture de sport au style affirmé sans tout sacrifier sur le plan de la fonctionnalité. On peut certes lui préférer la version diesel pour 500 € de plus, équipée d'un 2.0 litres de 170 chevaux, et qui gagne en sobriété ce qu'elle perd (un peu) en performance et (beaucoup) en raffinement. Mais telle quelle, cette Seat León se révèle d'une excellente homogénéité, incitant à découvrir la Cupra et ses 240 chevaux !
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