Une grosse étagère

L’avantage de ce type de groupe, comme VW, c’est que ce ne sont pas les éléments mécaniques qui manquent ! Chez VW, les moteurs, boîtes, plateformes et autres dispositifs électroniques sont disponibles à profusion ! En clair, pour peaufiner les Leon FR, il n’y avait qu’à piocher sur les étagères ! Toutefois, les modifications ne sont pas que techniques, car ce sont toutes les Leon qui bénéficient d’un facelift !

La séance de maquillage

Les Leon bénéficient de la ligne stylistique actuellement en vogue chez Seat. Appelée Arrow Design, elle présente des lignes plus douces, notamment de par la nouvelle calandre, le petit logo Seat, ainsi que les quelques touches de chromes parsemées ci et là. Les rétroviseurs sont également revus et la lunette arrière est agrandie, pour une visibilité accrue.

Moteurs remis à point

Contrairement à la Cupra, la FR est disponible tant en essence qu’en diesel. Si vous optez pour celle qui carbure au diesel, vous aurez droit à un 2.0 TDI à rampe commune, de 170 chevaux et 350 Nm. Les valeurs ne bougent pas, mais la rampe commune profite au silence et à l’onctuosité ! Si, pour vous, une voiture sportive, cela doit forcément s’alimenter avec de l’essence, alors la TSI pourrait vous intéresser. Son 2.0 litres passe de 200 à 211 chevaux, ce qui la met au niveau de la Golf GTI !

En diesel, le couple fait la grosse partie du boulot ! Inutile de tirer dans les tours, le moteur s’en tire parfaitement dès les régimes les plus bas. Enrouler sur le couple, passer rapidement les vitesses et les 350 Nm feront le reste, même s’il s’agit d’avancer dynamiquement ! Bon, on vous l’accorde, la sonorité n’est pas à franchement parler très glorieuse… Depuis le passage à la rampe commune, le 2.0 TDI claque moins, mais oubliez toute fibre musicale. Ça cogne encore sourdement sous le capot, même si c’est nettement plus discret ! La boîte manuelle de notre exemplaire présentait une commande agréablement ferme et précise. Certes, ce n’est pas joystick d’une Mazda MX-5, mais ce n’est absolument pas déplaisant à manipuler ! D’autant que l’étagement colle bien au caractère sportif !

Question musique, le moteur essence est naturellement plus jouissif ! Quoique l’on ne retrouve pas la sourde mélopée de la Golf GTI. C’est que Seat n’a pas joué de la boîte à musique (comprenez, une boîte de résonance, pour amplifier les basses. Ou Boom Box, si vous préférez…) pour viriliser la sonorité de sa sportive ! Reste un moteur rond, élastique, capable d’aller taper haut dans les tours, mais préférant se cantonner aux mi-régimes… Et là, question disponibilité, ça cause ! De 1.500 tr/min à 5.000 tr/min, il suffit d’appeler pour être entendu ! Au-dessus, ça se tempère un brin… La DSG à 6 rapports de notre exemplaire donne un petit côté fanfaron au moment de passer les rapports, avec un rot – très – discret à l’échappement. Reste qu’il s’agit de l’une des meilleures boîtes du moment. Rapide comme l’éclair, mais restant douce et réactive, elle présente un mode manuel qui déménage et un mode sport qui arrache le bitume ! Mais le mode D, en conduite normale, convient très bien aussi !

Comportement incisif !

Une Leon, c’est aussi, voire surtout, un sacré train avant qui se place là où vos mains l’on décidé ! Incroyable de vivacité sur routes sinueuses, la Leon FR se savoure encore un poil plus en essence, de par un moteur plus léger sur le train avant et plus linéaire. Mais il faut sérieusement chicaner… La motricité est optimisée par le nouveau différentiel électronique baptisé XDS. Agissant de concert avec l’ESP, ce système freine la roue qui a tendance à patiner. Les plus téméraires regretteront que le système en question a tendance à freiner aussi l’évolution, mais l’immense majorité louera l’homogénéité du comportement. Quant aux amateurs de glisse, il leur suffit de lever le pied pour que le train arrière se dérobe gentiment et… efficacement !

Confort sec mais acceptable

Plus sèche qu’une Golf GTI, la Leon FR présente néanmoins un touché de route acceptable. Le moteur diesel est naturellement moins agréable à l’oreille et l’équipement est très complet de série. Outre l’autobloquant mécanique, il est désormais possible d’équiper sa Leon de l’assistance au démarrage en côte, de l’éclairage en virage, des phares bi-Xénon, de l’aide au parking avant et arrière ainsi que d’un nouveau système de navigation. De plus, ces modèles bénéficient de l’ESP et de l’antipatinage de série. Dans l’habitacle, L’instrumentation, la console centrale ainsi que les panneaux de portes ont bénéficié de quelques modifications. De plus, le cuir est désormais disponible (en noir) et les variantes FR peuvent profiter d’un intérieur mi-tissu, mi-Alcantara. L’habitabilité est suffisante à l’avant, un peu plus contraignante à l’arrière et le coffre est dans la moyenne, sans plus. Je vous l’accorde, la Leon n’est pas la voiture la plus confortable, ni la plus pratique du segment, mais on n’achète pas forcément une Leon, FR qui plus est, pour ça !

Prix

Seat annonce sa Leon FR TDI à 24.090 € (25.790 avec la boîte DSG) et TSI à 24.890 € (26.490 avec la boîte DSG). Pour la peinture métallisée, rajoutez 411 € ou 195 € pour la peinture rouge « Emocion », 560 € pour l’assistance au parking avant/arrière, 990 € pour le Seat Media System (revu et corrigé) et 1.200 € pour le cuir. Cela reste raisonnable, surtout si l’on compare à la Golf GTI, équipée de la même mécanique !

Question consommation, comptez 7,5 l/100 km avec la diesel et de 2 à 3 litres de plus avec la TSI. Le tout, naturellement, en profitant de temps à autres du potentiel.

Conclusion

La Leon commence tout doucement à accuser le poids des ans dans un segment qui évolue vite et où la concurrence est très active. Reste qu’elle garde pour elle un train avant d’enfer, un rapport prix/prestations bien placé et un ensemble moteur boîte détonnant, surtout en TSI/DSG !