Pas de facelift... Pour l’instant !
Si l’Octavia a récemment bénéficié d’un petit facelift lui donnant de faux airs de Superb vu de l’avant, les versions RS et Scout ne sont pas concernées... Pour l’instant ! En revanche, sous le capot, le TDI de cette variante sportive bénéficie de la rampe commune d’injection et peut recevoir, en option, l’excellente DSG à 6 rapports.
Pour reconnaître cette RS, nul besoin d’être un fin spécialiste de la marque tchèque ! En effet, le sigle en question est apposé un peu partout sur cette berline, qui plus est dopée aux ailerons et autres jantes spécifiques ! A l’intérieur, même topo, avec notamment des sièges spécifiques au maintien optimisé. Mais prenez là en une teinte foncée et personne ne remarquera la différence.
Grondement ténu
Pour respecter les normes Euro5, ce sont les injecteurs-pompes qui furent troqués pour une rampe commune d’injection, ce qui n’empêcha pas les valeurs de puissance (170 chevaux) et de couple (350 Nm à 1.750 tr/min) de rester identiques ! En revanche, son grondement caractéristique s’est – enfin – vu atténué ! Ses claquements rugueux ne sont plus qu’un lointain souvenir et s’il gronde encore, il le fait de manière plus feutrée. Accouplé à la fulgurante boîte DSG, il se montre d’un agrément étonnant !
Une pression sur la pédale de droite, la boîte DSG descend quelques rapports sur le temps d’un claquement de doigts et la lourde Octavia (1.455 kg à vide) se sent pousser des ailes ! Volontaire et très souple, le moteur emmène cette berline à 223 km/h et ne demande que 8,3 secondes pour atteindre les 100 km/h. La boîte travaille à une vitesse fulgurante et, utilisée sur le mode D, favorise les bas régimes. Le mode sport est moins inspiré, car maintient le moteur haut dans les tours, ce qui est un non-sens pour un diesel aussi « coupleux » que celui-ci ! Bien entendu, il est toujours possible de changer les rapports manuellement, soit par action sur le levier (qui se manipule dans le mauvais sens : il faut pousser pour monter les rapports), soit en utilisant les palettes situées derrière le volant et solidaires de celui-ci.
Homogène
Animée par un 4 cylindres qui a su resté relativement sage, tant au niveau de la puissance que du couple, l’Octavia présente une superbe homogénéité. Le couple n’arrive pas à déstabiliser le train avant qui reste sûr et précis en toutes circonstances. Face aux berlines ultra-sportives animées par de sulfureux 6 ou 8 cylindres, la RS fait pâle figure avec ce 4 cylindres diesel. Mais ce dernier a l’avantage d’une certaine légèreté, ce qui favorise la répartition des masses et, partant de là, un comportement routier efficace. Facile à emmener, la RS se laisse guider et obéit sagement aux gestes du conducteur. L’amortissement efficace permet d’enrouler proprement les virages sans pour autant briser les vertèbres. La direction, bien calibrée, participe à ce bon constant, avec également, une excellente stabilité.
Confort sauvegardé !
Loin d’être radicalement tournée vers le sport, cette Octavia préserve un certain niveau de confort. Les sièges enveloppants et spécifiques soutiennent idéalement le corps tout en restant confortables. L’insonorisation, on l’a dit, profite de ce passage à la rampe commune. Quant au confort de suspension, s’agissant d’une berline sportive, il peut être considéré comme tout à fait correct. Mais le clou du spectacle, c’est incontestablement l’habitabilité, qui est excellente, ainsi que le volume du coffre ! Si vous la choisissez en break, l’Octavia RS se transforme en véritable camionnette de livraison... express ! Et le tout est toujours servi dans une ambiance sérieuse, mais de qualité, où les matériaux employés n’ont rien à envier aux berlines plus prestigieuses.
Raisonnable pour le portefeuille
Vendue à 27.900 €, l’Octavia RS présente un tarif remarquablement bas pour une berline sportive de ce segment ! Pour bénéficier de la boîte DSG, il faudra rajouter 1.600 €. Pour faire passer la pilule encore plus facilement, cette Skoda affiche une dotation de base remarquablement complète : phares au xénon, climatisation automatique, tapis de sol, radio CD/MP3, volant et pommeau de levier de vitesse en cuir, peinture métallisée, tout cela est de série !
La consommation reste dans des proportions tout à fait raisonnables, avec une moyenne relevée de 7,2 l/100 km ! Skoda annonce des émissions de CO2 de 159 gr/km.
Conclusion
Même bardée de sigles RS et dotée d’un moteur affichant ses 170 chevaux, l’Octavia reste la berline raisonnable et de qualité que l’on connaissait. Puissante et doublée de l’excellente boîte DSG, cette Octavia affiche un excellent plaisir de conduite, d’autant que son comportement sain se montre efficace ! Et au tarif plancher auquel elle est affichée, on aurait tort de s’arrêter au sigle soit-disant peu prestigieux...