Style
Esthétiquement, on dénombre peu de modifications par rapport à l’ancienne version : les feux arrière, les phares avant, les poignées de porte devenues horizontales, les dimensions en hausse et… c’est tout, à quelques détails près ! Elle n’en garde pas moins sa bouille sympathique et souriante !
Moteur
Les mini tricylindres suralimentés sont jetés aux oubliettes et sont remplacés par d’autres tricylindres, mais développés par Mitsubishi et cubant un litre ! Disponible en trois variantes de puissances différentes (61 et 71 ch atmo, 84 ch turbo), nous avons essayé les deux plus « pêchues ». L’ancienne boîte 6 robotisée a elle aussi fait ses adieux. La relève est une boîte 5, toujours séquentielle, mais étudiée par Getrag. Tout comme pour l’ancienne boîte, une fonction automatique (Softouch) est disponible en option (de série suivant la finition).
A l’usage, l’agrément n’a plus rien à voir avec celui procuré par l’ancienne ! Les moteurs, plus puissants, n’hésitent pas à pousser vaillamment jusqu’à la vitesse maximale, relevée de 135 à 145 km/h. La turbo en particulier, étonnera bien des conducteurs qui ne s’attendent naturellement pas à de telles accélérations ! Une vraie petite bombe qui peut prétendre au titre de « championne du Grand Prix des feux rouges » ! Plus coupleuse, la version suralimentée se conduit plus sur le couple que l’atmosphérique. Celle-ci demande un usage plus intensif du levier de vitesse. Mais ne soyons pas injuste, les 71 chevaux se montrent largement suffisants pour insérer la Smart avec dynamisme dans la circulation. Le turbo ajoute encore un peu de piment, avec des performances vraiment impressionnantes pour la taille !
La boîte est sans aucun doute une réelle avancée. La gestion en automatique est plus performante, même si l’on note encore quelques hésitations. En mode manuel, on regrette la lenteur de passage des rapports, même si là encore, on note une évolution positive. En revanche, fini les à-coups brutaux, la douceur est enfin de mise !
Tenue de route
Mieux posée sur le sol, avec des liaisons revues, la Smart fait preuve d’un dynamisme certain et d’une incroyable agilité en ville. Motricité et grip sont eux aussi en très net progrès, au point que l’on se surprend à se balader sous la pluie sans pics de frayeur excessifs ! En revanche, si la tenue de cap est en progrès, elle reste toujours un point faible du modèle. Ceci dit, avec un empattement aussi court et une telle hauteur, difficile de faire autrement… Attention donc aux bourrasques de vent latéral, il y aura alors lieu de s’accrocher au volant !
Plus précise et mieux calibrée, la direction se passe toujours d’assistance, qui n’est disponible qu’en option. Pas forcément obligatoire, car elle reste légère en toutes circonstances. A l’arrêt complet, il faudra tout de même fournir un effort plus important que sur les directions que l’on a coutume de rencontrer, mais il n’y a là, pas de quoi remplacer la séance de fitness hebdomadaire !
Pour clore ce chapitre, indiquons encore que le freinage est efficace mais que la sensation à la pédale est très typée Smart : si l’attaque est peu convaincante, avec un mordant un peu spongieux, la pédale se fait par la suite nettement plus ferme avec un ralentissement bien plus franc. Une question d’habitude…
Confort
Le confort était assurément l’un des points faibles de l’ancien modèle. Les dos fragiles n’avaient qu’à bien se tenir, surtout sur les pavés ! C’est sans doute sur ce point-ci que les progrès sont les plus sensibles. La Smart n’est toujours pas une Lexus, mais elle filtre plus efficacement les irrégularités. Que les intégristes se rassurent, ça secoue toujours ! Le confort de suspension reste donc toujours une faiblesse du modèle, mais pas de manière aussi caricaturale que l’ancienne ! En revanche, l’insonorisation a fait de sérieux progrès, surtout sur la version suralimentée, à la voix étouffée. La sonorité du trois cylindres n’a cependant rien de désagréable et elle donne même un petit cachet sportif à la conduite. La position des commandes est logique et l’ergonomie a également progressé face à l’ancienne. Quant à la finition, même s’il reste encore quelques imperfections, c’est le jour et la nuit par rapport à la première du nom !
Grosse tare de cette Smart : le volant n’est toujours pas réglable (ni en hauteur, ni en profondeur) et la hauteur du siège non plus. La position de conduite est donc très perfectible et la visibilité également : les grands gabarits devront s’habituer à un rétroviseur intérieur qui obstrue la vision de trois-quart avant ! Les sièges, en revanche, sont agréablement ergonomiques. La visibilité périphérique est bonne, sauf de trois-quart arrière pour le cabriolet. En revanche, la lunette arrière de celle-ci est maintenant en verre et dégivrable. Toujours au sujet du cabriolet, la capote est entièrement électrique et peut s’escamoter complètement jusque 145 km/h ! Soit la vitesse maximum de bolide…
Le volume du coffre a lui aussi progressé, proposant de 220 à 340 litres.
Tarifs et équipement
Prix de base de la version 71 chevaux en coupé : 9.940 € ! Pour profiter des joies du plein air, comptez 12.844 €… Et en version Pure, autrement dit, vraiment dépouillée… Pas franchement donné… Pour bénéficier de la Pulse et d’un équipement plus fourni (même si l’air conditionné est toujours en option à 915 € et est franchement nécessaire avec le toit panoramique), ce sont quelque 11.513 € qu’il faudra débourser ! Quant à la version suralimentée, elle n’est disponible qu’en Pulse ou en Passion. Prix de l’engin en Pulse : 12.179 € en coupé ou 15.083 € en cabriolet.
Au rayon des options, on retiendra le système audio à 442 €, la peinture métallisée à 346 € et les horloges et comptes-tours à 148 €…
Pour les relevés de consommation, comptez environ 6,5 litres avec l’atmosphérique et un petit litre de plus pour la version suralimentée.
Conclusion
La Smart est enfin arrivée à maturité avec un produit mieux fini, de bien meilleures prestations routières, des moteurs convaincants et un confort enfin acceptable. Bien sûr, il reste bien quelques points à améliorer, comme le prix, toujours aussi élevé… Mais ceux qui ont aimé l’ancienne, adoreront la nouvelle ! Petite citadine par définition, elle est enfin apte à s’échapper des jungles urbaines pour aller conquérir la verte périphérie !