Lancé en 2010, le nouveau Korando annonçait le renouveau de SsangYong. C’était le premier modèle du constructeur doté d’une caisse autoportante et aussi le premier modèle importé chez nous par Alcopa, suite à la faillite de l’importateur précédent  (Kroymans). A peine trois ans après sa naissance, le Korando est profondément revu, un investissement rendu possible par le nouveau propriétaire de la marque, le groupe indien Mahindra & Mahindra.

Et ce n’est pas fini : d’ici à 2015, SsangYong veut passer d’une production annuelle de 150.000 à 200.000 exemplaires, afin de mieux exploiter les capacités de production des usines. Dans cette stratégie, le pion central est le futur nouveau cross-over du segment B, qui sera lancé en 2015 et qui se profile comme un concurrent des Nissan Juke & Co. SsangYong deviendra donc une grande famille, avec des petits et grands SUV, ainsi qu’un MPV à 7 places.  

Stylé

L’avenir s’annonce intéressant, mais penchons-nous pour l’instant sur le lifting du Korando, dont SsangYong espère vendre 80.000 exemplaires par an, dont 10.000 en Europe et 650 en Belgique (en 2014). Pour se mesurer aux Hyundai ix35, Kia Sportage, Nissan Qashqai et Mitsubishi ASX, ce nouveau Korando modernise son look. C’est un Stylish performer, comme dit le constructeur. Le dessin est en effet moins fade, bien qu’il ne soit toujours pas très original. Les designers ont redessiné les projecteurs (avec des feux de jour à diodes LED), ont posé une grille de calandre de couleur noir brillant et ont percé une plus large entrée d’air sous son nez. Les feux arrière disposent aussi de diodes LED. A l’intérieur, on note une meilleure qualité perçue et des plastiques plus moussés. SsangYong nous parle même d’un intérieur « Premium », bien que cela soit bien exagéré… Par contre, l’habitabilité arrière est bien réelle et le passager du milieu profite de l’absence de tunnel central.

Deux Diesel

Sous le capot, on a toujours le choix entre deux moteurs diesel de 2 litres, affichant 149 ou 175 ch, disponibles au choix en 4x2 (de série) ou 4x4 (option). On trouvera aussi au programme un 2 litres à essence de 149 ch.

Lors de ce premier essai, nous avons pris le volant de la version diesel traction de 149 ch, qui sera la plus populaire sur notre marché. En action, le Korando a toujours un caractère très sous-vireur et une direction trop assistée et peu précise.

Cette declinaison 149 ch du moteur diesel SsangYong suffit, grâce à son couple élevé de 360 Nm. On ne voit donc pas trop l’intérêt de la version 175 ch (qui affiche un couple identique, mais plus haut perché), sauf si vous désirez une boîte 6 automatique (indisponible avec le 149 ch). 

Pour ce restylage, les ingénieurs ont limité les vibrations et le niveau sonore du bloc 4 cylindres diesel, qui se laisse toutefois encore entendre. Autre problème (plus important…) : la consommation. Le constructeur annonce une moyenne normalisée de 5,8 l/100 km, mais nous étions au-dessus des 8 l/100 km durant notre essai. Et les émissions de CO2 (de 147 à 199 g/km selon la version et le type de boîte) sont également plutôt élevées. Un plus petit moteur diesel serait intéressant. C’est prévu, mais dans le petit SUV du segment B, qui arrivera en septembre 2015. 

Baisse de prix

Enfin, on précisera que SsangYong a amélioré l’équipement du Korando, qui peut désormais recevoir un siège conducteur réfrigéré, un indicateur de changement de rapport (un accessoire qui sera obligatoire à partir de novembre 2014 sur toutes les nouvelles voitures vendues en Europe), un contrôle de la pression des pneus et un accès/démarrage sans clé.    

Mais on a gardé le meilleur pour la fin : malgré les améliorations, le Korando restylé sera moins cher que son devancier. Le prix de base de la version diesel sera de 19.490 euros, soit une baisse de 2.000 euros. Le prix des autres versions et l’équipement de série seront connus à la fin de ce mois.