Le modèle attendu

Les ventes de Legacy ont bien (re-)décollé grâce au moteur diesel, sans toutefois atteindre des dimensions impressionnantes. Plusieurs raisons peuvent expliquer cela : tout d’abord, le modèle n’est pas neuf, il s’agit même du plus ancien modèle de la gamme. Ensuite, ce moteur tout beau tout neuf, développe tout de même une puissance importante (150 ch), ce qui reste considéré comme fiscalement désavantageux, tant pour les particuliers que, et c’est plus embêtant, les entreprises. Enfin, il est vrai que la Legacy reste une berline assez méconnue, ce qui est tout à fait injuste.

En revanche, bien des clients semblent attendre la venue du Forester diesel. Ce modèle a souvent été plébiscité pour ses qualités de comportement routier, mais rarement pour ses mécaniques sobres et coupleuses (hormis la rare et très gloutonne 2.5T). Le mal est maintenant réparé, avec l’installation de ce boxer diesel sous son capot !

Un moteur impressionnant… Sur la route !

Sur le papier, ce 4 cylindres n’a rien de follement aguichant face à la concurrence. Certes, sa puissance de 147 chevaux (150 sous le capot de la Legacy) le situe à un excellent niveau, mais pas exactement à celui des meilleurs… Mais à entendre les hommes de Subaru, développer plus de puissance n’est absolument pas un problème. Quant au couple, le constructeur annonce 350 Nm. Ce qui est plus valorisant, ce sont les régimes d’obtention de ces valeurs : 3.600 tr/min seulement pour la puissance et de 1.800 à 2.400 tr/min pour le couple.

Sur la route, le silence de fonctionnement est bluffant et le boxer ne se fait entendre qu’à hauts régimes où il émet un râle de moteur à plat. Son couple disponible dès les plus basses rotations lui permet de reprendre très souplement dès les bas régimes et sa vigueur fait le reste ensuite. Une perle, qui s’apprécie à tous les régimes, où il est constamment disponible… Inutile toutefois de vouloir taquiner la zone rouge, où il s’étouffe. De plus, il a la bonne idée de rester sobre, ce qui n’a pas toujours été la qualité première des Subaru essence. Le constructeur annonce une consommation moyenne de 6,3 l/100 km et des émissions de CO2 de 167 gr/km pour la version Comfort (6,4 et 170 pour les variantes Luxury et Executive).

Une boîte spécifique

Contrairement à la Legacy qui ne propose encore qu’une boîte à 6 vitesses, le Forester fait appel à une unité comportant 6 rapports et qui équipera par ailleurs, la très prochaine Impreza 2.0 D. Remarquablement étagée, elle allie performances sur les intermédiaires et faibles régimes sur autoroutes (2.200 tr/min à 120 km/h). En revanche, difficile d’être aussi laudatif sur la commande, plutôt désagréable. Ses débattements en longueur semblent trop longs, alors que ceux en largeur apparaissent au contraire, comme trop courts ! Il est en effet facile d’entrer le cinquième rapport en lieu et place du troisième !

Compromis de suspension remarquable

Spécialité de la maison, le compromis de suspension est en tous points, remarquable ! Sur la route, ce Forester se comporte comme une berline, ne rechignant pas à enrouler les virages. En tout chemin, le Forester ne démérite pas, semblant plutôt mieux armé sur ce plan que certains de ses concurrents. Le véritable tour de force, est d’avoir réussi à procurer un tel comportement routier à ce SUV sans pour autant détruire le confort de roulage ! Filtrant remarquablement, le Forester se révèle un remarquable compagnon sur longues distances. Ce qui est confirmé par l’excellente insonorisation. Petite remarque : la sellerie cuir semble de bien meilleure qualité que celle en tissu, semblant assez fragile. De plus, si l’accostage ne semble pas supporter la critique, on relève encore trop de plastiques durs…

Tarifs

Le Forester 2.0D est proposé à partir de 27.990 € (version Comfort). A ce prix, le constructeur vous « offre », les jantes alliage de 16 pouces, la connectivité iPod, les rétroviseurs électriques et chauffants, la climatisation automatique, le cruise control, le volant en cuir, le combiné radio/CD à 4 haut-parleurs, les sièges avant chauffants, le VDC( ESP en Subaru dans le texte),… Soit une liste bien complète. Les deux finitions supérieures permettent de rajouter quelques équipements comme les jantes de 17 pouces, les rails de toit, les phares au Xénon, la radio haute fidélité ainsi que la sellerie cuir. Quant aux tarifs, ils peuvent grimper jusqu’à 33.990 €, voire plus si vous vous laissez tenter par l’une des deux (!) options : la peinture métallisée à 460 € et la transformation en véhicule utilitaire à 1.000 €.