Eh oui, l’histoire du Forester remonte à 1997, une époque où les SUV étaient nettement moins présents sur nos routes qu’actuellement. Avec son moteur boxer à cylindres à plat et sa transmission intégrale permanente, il s’est forgé une solide réputation au fil des ans, même si l’absence de motorisation diesel l’a toujours relégué au second plan en matière de volume de ventes. Mais tout cela va changer puisque, vous ne l’ignorez pas, Subaru a désormais dans ses tiroirs un excellent diesel « maison » déjà monté dans la Legacy, et qui trouvera tout naturellement sa place dans les autres modèles de la gamme d’ici la fin de l’année ou début 2009.

Haut perché

En attendant, le Forester s’offre une nouvelle jeunesse, et ce n’est pas un face-lift. Esthétiquement, il ne révolutionne pas son genre, mais l’ensemble se veut plus moderne avec des lignes davantage acérées que par le passé et des optiques hi-tech. Plus long (de 7,5 cm), plus haut (de 11 cm) et plus large (de 4,5 cm) que son devancier, le nouveau Forester bénéficie également d’une garde au sol plus généreuse (21,5 cm, + 1 cm) et d’un empattement plus long (de 9 cm), ce qui en fait désormais un gros véhicule. Bien évidemment, les passagers en bénéficient (surtout à l’arrière) tout comme le coffre dont le volume atteint désormais 450 litres.

Une fois installé à bord, c’est la hauteur d’assise qui étonne d’abord. Elle a progressé de 3 cm pour offrir une meilleure vision de la route, mais pour ma part, je me suis senti un peu haut perché. Heureusement, la colonne de direction est désormais réglable en profondeur. Pas suffisamment, mais la volonté y est… D’une manière générale, la qualité de finition est plutôt bonne, mais le tissu des sièges m’a semble fragile, et un accroc était déjà présent sur ma voiture d’essai.

Vivement le diesel

Sur la route, les passagers arrière, outre l’espace généreux qui leur est réservé, se réjouiront de pouvoir disposer de dossiers réglables en inclinaison. Le conducteur, lui, appréciera l’excellente boîte de vitesse à 5 rapports au maniement précis et rapide. Notez également qu’en matière de transmission, le Forester est livré en série avec un réducteur de boîte très utile en utilisation tout-terrain.

En conduite active, et bien que Subaru affirme avoir encore abaissé le centre de gravité (déjà bas grâce au moteur boxer) malgré la garde au sol plus élevée, les mouvements de caisse ne sont pas toujours bien maîtrisés, notamment lors des brusques changements d’appui. Cela étant dit, le Forester n’a aucune vocation sportive, d’autant plus qu’il a abandonné son moteur 2,5 litres turbocompressé au profit du seul et désormais unique 2 litres atmosphérique. Développant 150 chevaux et 196 Nm de couple, il fait preuve d’une bonne volonté évidente mais n’offre pas l’agrément du diesel. Prix: 25.750 euros.