A partir de là, il ne reste plus qu'à définir vos besoins. Si le citadin peut se contenter d'un 125 cc, celui qui désire plus de polyvalence ou un plus grand rayon d'action devra se tourner vers de plus fortes cylindrées. Le haut du pavé, les maxi-scooters, ne fut longtemps monopolisé que par quelques modèles bicylindres: le sportif Yamaha Tmax, le bourgeois Suzuki Burgman 650, l'inclassable Honda Integra, l'exotique et rare Gilera GP800 rebadgé Aprilia SRV 850, ou, plus récemment, les BMW C600 et C650.

Leur point commun, l'Integra dans une moindre mesure? Leur prix, stratosphérique, oscillant entre 10.000 et 11.500 € (moins de 9.000 pour le Honda Integra). Ceux qui n'étaient pas prêts à de tels sacrifices pouvaient se rabattre sur des monocylindres "mid-size" de 300 ou 400cc, à 5 ou 6.000 € le bout, avec toutefois un petit goût de trop peu pour le duo ou les longues distances. Mais ça c'était avant! Sym commercialise dorénavant son Maxsym dans une version 600 à un prix tout-à-fait attractif: 6.599, 6.699 ou 6.999 € suivant la finition.

Du 400 au 600

Le Maxsym 600 s'articule en réalité sur le châssis du Maxsym 400, un châssis qui semble très bien supporter la douzaine de chevaux supplémentaires offerts par un monocylindre hérité d'un… quad! Surprenant dans la catégorie, unique même à notre connaissance, mais pas complètement idiot pour maîtriser les coûts.

Un rapide survol de la bête à l'arrêt nous renvoie clairement au 400 dont elle ne diffère que par des détails: échappement, bras oscillant, et c'est à peu près tout… Nous retrouvons donc une silhouette assez classique, positionnant immédiatement le Maxsym dans la catégorie "Burgman" plutôt que "Tmax". Le ton est donné!

En faisant le tour du propriétaire, on détaillera les signatures LEDs des feux, les trois rangements dans le tablier, dont un accueillant prise 12V et port USB. Mais aussi l'emplacement sous la selle à ouverture électrique, éclairé et moquetté, capable d'accueillir - en chipotant parfois un peu -  deux intégraux, le cale-reins pilote réglable sur trois positions avec un tournevis, le dosseret passager, remplacé ici par le top-case. Ou encore le pare-brise réglable sur deux positions (démontage remontage fastidieux: 2 vis, 6 boulons, vous le ferez une fois pour toutes!).

Cohérent

What else, pour paraphraser George? Des leviers réglables, un frein à main, un warning, l'ABS, un tableau de bord flatteur mais au final relativement avare en infos: pas de température extérieure, de consommation moyenne ou d'autonomie restante.

L'accueil à bord, aisé, et le bon équilibre des masses met immédiatement à l'aise, les 240 kg ne se sentent qu'en manoeuvrant à l'arrêt. La tonalité du moteur ne choque pas et, passé les deux ou trois premiers mètres, le maxi s'arrache avec une belle aisance. Les vibrations, plus présentes que celles d'un bicylindre, restent tout-à-fait dans la norme, et le bloc rempli dès les basses rotations rend le Maxsym réactif et efficace.

Sur autoroute, il autorise une belle allonge, et on n'hésitera pas à effectuer de belles étapes. Au taquet, en Allemagne donc, on ressentira un léger flottement, conforme à ce que nous retrouvons sur le Burgman. Rien d'alarmant donc. La ville ne lui fait pas peur, grâce à son équilibre, et les rétroviseurs sur tiges n'handicapent pas la remontée de file. RAS pour le freinage, hormis peut-être une commande un peu dure.

Faites vos comptes

Les suspensions restent perfectibles. Pas inconfortable, le Maxsym réagit trop sèchement sur les grosses irrégularités. Sur la route, le Sym tire honorablement son épingle du jeu. N'espérez pas le fun ni l'efficacité d'un Tmax ou d'un Integra, mais ne craignez pas de vous embêter: le comportement très "propre" du maxiscooter taïwanais autorise de bonnes moyennes en toute sérénité.

Honnêtement fini et équipé, le Maxsym 600 offre bien plus qu'un 300 ou 400 cc en termes d'agrément et de prestations, pour à peine plus cher: le bon plan face aux impayables maxiscooters auxquels il peut se comparer sans grande honte? Poser la question, c'est déjà y répondre!