Style
L’Auris n’est sans doute pas la berline la plus glamour du marché. D’un point de vue stylistique, elle se rapproche très fort de la Yaris. Une frimousse toute arrondie et qui passe partout sans pour autant aimanter les regards. Voilà qui peut aussi avoir des côtés positifs.
Motorisation
Notre Auris était équipée du moteur qui fera sans doute le gros des ventes, à savoir le 1.4 diesel. Il s’agit de l’offre de base en diesel, les autres moteurs disponibles étant un 2 litres de 126 chevaux et le très propre 2.2 litres de 177 chevaux. Mais revenons à notre 1.4 : il délivre 90 chevaux, soit une puissance honnête pour la cylindrée et un couple de 190 Nm.
Une fois en mouvement, ce moteur satisfait à l’usage : il procure des accélérations décentes et se montre d’une souplesse appréciable. Vu la faible cylindrée et la puissance spécifique assez élevée, cela constitue déjà en soi une performance. Certainement pas un foudre de guerre, mais pas un baudet asthmatique non plus, il abat le 0 à 100 km/h en 12 secondes et pointe à 175 km/h.
La boîte comporte 5 rapports et peut être robotisée en option, ce qui était le cas de notre exemplaire. Deux modes automatiques sont proposés : normal ou sport, ce dernier ayant tendance à passer les rapports plus tardivement ; ce qui n’est pas d’un intérêt capital pour une diesel. Nous nous sommes donc contentés du mode normal, dont la gestion est appropriée à un usage quotidien. Enfin, le mode manuel peut être commandé soit via les palettes situées derrière le volant, soit par impulsion sur le levier. Notons ici que l’influence de la course a sans doute agit, car Toyota est l’un des rares constructeurs à proposer un levier qui se manie dans le bon sens : il faut tirer pour passer au rapport supérieur et pousser pour rétrograder. Comme en course ! Au final, cette boîte ne peut prétendre offrir le même agrément qu’une boîte à double embrayages, style DSG, ni à celui d’une boîte entièrement automatique. Elle manque pour cela de douceur, de progressivité voire de rapidité. Mais le surcoût raisonnable (821 €) en fait une alternative intéressante.
Tenue de route
Franchement saine, cette Toyota se manie avec beaucoup de facilité en virage, la direction étant précise et informative. Sûre, elle n’en est pas très amusante pour autant, et les amateurs de longues glissades feraient mieux de voir ailleurs, surtout que l’ESP, du type Big Brother, ne peut être mis définitivement hors circuit.
Le freinage est facile à doser et se révèle suffisamment puissant pour stopper efficacement la Toyota.
Confort
Plutôt bien amortie, l’Auris est une compagne agréable sur longs trajets. On aurait toutefois aimé une suspension encore plus filtrante. L’Auris n’est, à ce sujet, pas aussi réussie qu’une Citroën C4. Position de conduite, ergonomie et insonorisation se situent dans la bonne moyenne. Tout, en effet, tombe à portée de main, la console centrale au design singulier se révèle à ce titre particulièrement bienfaitrice, les commandes diverses et le levier de vitesses étant situés plus près du volant. On regrettera juste une habitabilité arrière quelconque et qui mettra à mal des adultes bien bâtis. Enfin, la climatisation automatique fonctionne à la perfection, gardant la température sélectionnée (ce qui n’est pas toujours le cas…).
Un gros regret néanmoins : la qualité de finition qui ne fait pas honneur à la réputation de la marque. Plastiques durs et pas toujours bien ajustés, voilà des éléments qui surprennent sur une Toyota. Le tableau de bord est original et donne une once de gaieté à l’habitacle.
Tarifs et équipement
Vendue à 16.350 € en version de base avec une boîte manuelle, l’Auris est avantageusement tarifiée. En version Linea Pack, le prix de base est de 20.364 € (en boîte manuelle) et de 21.185 € avec les palettes.
A titre de comparaison, parmi les concurrentes diesel de même puissance, on trouve une Peugeot 307 HDi disponible à partir de 17.154 €, une Fiat Bravo 1.9 JTD à 16.729 €, une Kia Cee’d à 16.889 €, une Mazda 3 à 17.598 €, une VW Golf à 17.440 €,…
La consommation moyenne tourne autour de 6 litres aux cent et les émissions s’élèvent à 131 grammes de CO2. Des valeurs qui se situent dans une bonne moyenne.
Conclusion
Sans doute pas la plus gratifiante à conduire ni la plus envoûtante à contempler, l’Auris 1.4 diesel remplit néanmoins parfaitement son contrat. Agréable, confortable et sans histoire, elle s’arme d’une garantie de 5 ans et d’une réputation de fiabilité incontestée pour affronter la concurrence. La boîte robotisée agrémente le quotidien d’un confort bienvenu, surtout dans les embouteillages et en ville, et ce à un prix encore modéré.
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