Une bouille craquante

Nombreuses furent les réactions enthousiastes lors de la présentation de cet Urban Cruiser aux salons internationaux. Il est vrai que son look craquant séduit largement ! Son petit regard souriant et son côté baroudeur associé à des dimensions compactes, charment rapidement. En moins de 4 m, tout est dit ! Pourtant, en dépit de sa compacité et de sa hauteur (1,525 m), ce mini SUV affiche un très bon Cx de 0,315.

Habitacle original

Le design intérieur est pour le moins curieux, notamment dans la présentation de l’instrumentation. La console centrale en forme de vague étonne également. Bon point pour l’originalité donc mais dommage en revanche, que la qualité globale ne soit pas à la hauteur de la réputation de la marque. Ceci dit, niveau fonctionnalité et habitabilité, rien à redire : 5 personnes pourront s’y installer et les grands échalas, comme votre serviteur, n’éprouveront aucun mal à voyager au places arrière. Quant aux amateurs de « Drive-in », n’ayez crainte, nous avons compté jusqu’à 6 porte-gobelet ! Le coffre, plutôt généreux, peut engloutir 314 litres de bagages, un volume pouvant être porté à 749 litres, une fois les sièges arrière rabattus (fractionnables à 60/40).

Deux moteurs et deux transmissions

Une seule boîte équipe les deux moteurs : il s’agit d’une unité manuelle comportant 6 rapports. En revanche, le moteur diesel peut s’équiper d’une transmission intégrale. En essence, c’est le nouveau 1.33 l de 101 chevaux qui officie. Notons qu’il est équipé en série du système Start & Stop. En diesel, le 1.4 l de 90 chevaux et 205 Nm est repris de la Yaris. En terme d’agrément, le diesel prend logiquement le dessus, de par son couple supérieur, le rendant plus vif lors des reprises. Prière toutefois de rester au-dessus de 2.000 tr/min, car en-dessous de cette barre fatidique, point de salut ! Le moteur essence est plus linéaire, mais manque de couple à bas régime. La boîte est excellente et se laisse agréablement manipuler.

A l’épreuve de la route

La version à 4 roues motrices fait naturellement valoir une excellente adhérence et une exceptionnelle motricité. Une transmission intégrale pour un si petit moteur, c’est un peu le canon pour tuer la mouche ! En d’autres termes, l’Urban Cruiser affiche un comportement sain et facile, mais n’en attendez pas des attitudes sportives ! En revanche, l’amortissement est plutôt sec et les irrégularités se font assez sèchement ressentir. L’insonorisation est correcte et la position de conduite, plutôt bonne. Le petit moteur essence, qui ne tire que les roues avant, ne manque pas d’allant mais il conviendra de le pousser dans les tours pour obtenir des relances dynamiques. Son amortissement semble mieux réussi, même s’il secoue toujours un peu les vertèbres.

Tarifs corsés

Le cours du Yen n’arrange évidemment pas les choses et l’Urban Cruiser s’affiche à des tarifs élevés. A 17.860 € pour le prix de base en essnce, le petit SUV est disponible en 1.4 diesel à deux roues motrices (le gros des ventes chez nous) pour 21.570 € dans sa finition intermédiaire Luna. Heureusement, l’équipement n’a rien d’indigent et comprend déjà le nécessaire ainsi qu’un minimum de superflus. Ainsi l’air conditionné est de série sur toutes les versions, Terra exceptée, où il est disponible contre 960 €.