En juin dernier, la Commission européenne a annoncé son intention d'imposer des droits de douane supplémentaires pour les voitures électriques en provenance de Chine, en plus des droits de douane de 10 % déjà en vigueur. Cette décision fait suite à une enquête de l'UE qui a révélé que l'État chinois donnerait à ses constructeurs locaux un avantage déloyal en inondant le marché européen de modèles électriques moins chers. Après l'introduction d'un tarif provisoire en juillet 2024, les tarifs définitifs sont désormais connus ! Par ailleurs, Tesla est également concernée !

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Ces nouvelles taxes à l’importation sont déterminées en fonction du degré de coopération des constructeurs chinois à l'enquête et de l’importance des subsides chinois qui ont été accordés à ces derniers. SAIC (Maxus, MG), par exemple, a dû payer un supplément de 37,6 %, contre 17,4 % pour BYD.

Tesla paie moins, les tarifs sont ajustés

Tesla avait demandé une exemption à l'UE, prétextant qu’il recevait moins de soutien que les marques locales. L'Europe a accédé à sa demande, mais le constructeur américain n'est pas totalement exempté : Tesla devra encore payer un droit d'importation supplémentaire de 9 % sur sa Model 3 produite en Chine, qui est également vendue en Europe. La Model Y, techniquement apparentée mais assemblée en Allemagne (pour les modèles destinés au marché européen), n'est donc pas concernée.

 

En ce qui concerne les autres constructeurs, ces derniers ayant décidé de coopérer, les droits de douane ont été légèrement revus à la baisse. Par exemple, BYD ne doit plus payer que 17 % de plus (soit un total de 27 %), Geely (Volvo, Polestar, Lotus, Smart) 19,3 % (soit 29,3 % au total, contre 29,9 % auparavant) et SAIC 36,3 % (soit un total de 46,3 %, ce qui fait 1,3 % de moins qu'en juillet 2024). Les constructeurs chinois et les joint-ventures avec des marques européennes qui n'exportent pas actuellement vers l'Europe mais qui souhaiteraient le faire, entrent dans la catégorie des « entreprises coopérantes » et paieront 21,3 % supplémentaires.

La Chine va-t-elle riposter ?

Les États membres de l'UE doivent maintenant voter sur cette proposition de la Commission, la date limite étant fixée à la fin du mois d'octobre 2024. Des négociations sont également en cours avec la Chine pour réduire les subventions publiques, ce qui permettrait d'éviter des droits d'importation supplémentaires. Toutefois, Pékin ne semble pas satisfait et menace à présent de contrôler les importations de produits laitiers et de viande d'Europe ! Plusieurs constructeurs allemands craignent également des représailles sur le marché automobile chinois, qui est devenu l'un des plus importants au monde, en particulier pour les modèles de luxe. Affaire à suivre…