Un modèle, un flop : Maserati Karif, la brutale inconnue…

Reprise par Citroën en 1968, Maserati se retrouve au bord du gouffre quelque 7 années plus tard, lorsque la firme aux chevrons est elle-même en faillite ! Le sauveur est inattendu : Alejandro de Tomaso, un Argentin vivant en Italie qui s’est rapidement taillé une réputation avec ses sportives pour les moins brutales, les Mangusta et autres Pantera…

Pour faire revivre Maserati, l’homme d’affaires décide de lancer une gamme de voitures compactes, mais haut de gamme et aux performances de premier plan. Ce sera la Biturbo, première voiture au monde dotée d’une double suralimentation ! Son but : faire trembler une certaine BMW Série 3 ! La berline est rageuse, mais la fiabilité est problématique. Hélas, financièrement, Maserati n’a pas d’autres choix que de continuer sur cette lancée et de décliner cette gamme de modèles à l’infini, ou presque…

Entre les berlines, les cabriolets et les coupés, on relève donc quelques originalités à commencer par cette Karif, lancée en 1988. Son nom, dans la plus pure tradition de la marque, désigne un vent soufflant en Somalie. Coupé deux places doté d’un V6 biturbo de 2,8 litres et 280 chevaux, elle promet des performances de premier plan : 4,8 secondes au 0 à 100 km/h et 255 km/h en vitesse de pointe ! Hélas, si la firme avait prévu d’en faire une série limitée, elle sera finalement plus limitée que prévu ! Il aura fallu trois années pour écouler 221 exemplaires des 250 initialement planifiés…