Une fois n’est pas coutume, la marque au losange a voulu joué la carte de l’originalité pour son roadster baptisé Wind, modèle dévoilé il y a dix ans déjà. Techniquement, ce joujou à la bouille sympathique reposait sur le très bon châssis de la Twingo II. Les designers avaient résolument opté pour un look original, à même d’apporter un petit bol d’air frais dans le paysage automobile d’alors. Autre spécificité : une toiture rigide qui, après une pirouette, va se cacher dans le coffre. Autant d’éléments qui, conjugués à un tarif raisonnable, avaient en principe tout pour plaire. Mais l’histoire en a voulu autrement.
Plusieurs éléments ont, d’entrée de jeu, plomber l’envol de la Wind. À commencer par une ligne… originale qui ciblait principalement une clientèle jeune. Renault est donc passé à côté d’un public plus aisé qui a préféré se tourner vers la Mazda MX-5 et surtout la très populaire Peugeot 207 CC. Autre écueil : la finition peu flatteuse de l’habitacle, avec des matériaux dignes des années 80 et une atmosphère très basique. Enfin, si la Wind a été dévoilée au printemps 2010, Renault a attendu… l’automne pour la commercialiser ! Le début de carrière du modèle n’a donc pas été des plus simples, d’autant que la communication relative à la Wind est restée très sommaire.
Au final, seuls 13.000 exemplaires ont été assemblés entre 2010 et 2012, les ventes ayant été étalées jusqu’à épuisement des stocks en 2014. Durant la même période, à l’échelon européen, Mazda est parvenu à écouler quelque 40.000 MX-5 ! Peugeot, a pour sa part assemblé 190.982 207 CC entre 2006 et 2015 !
Du coup, la Wind fait d’ores et déjà figure de collector, particulièrement dans sa déclinaison Gordini, forte de 133 ch et d’une livrée Bleu Malte rehaussée de deux bandes blanches. Un coupé-cabriolet compact et diablement efficace !