En résumé, pour faire un ludospace, il suffit de transformer une fourgonnette utilitaire en voiture familiale grâce à deux portes arrière, coulissantes de préférence, une banquette, des rangements un peu partout, des vitres latérales supplémentaires et quelques bonnes idées pratiques pour faciliter le chargement/déchargement qui de la poussette, qui des VTT, qui de la tribu, qui de la brouette. Bref, c’est un crossover voiture-camionnette. Le nouveau Caddy Life, à ce titre, est bien un ludospace. Le dossier de presse international va même jusqu’à le définir comme un mini bus VW… TDI La principale critique des propriétaires de ce type de voiture concerne la motorisation, disons, « peu enthousiasmante ». Ici, gâtés nous avons été par l’importateur qui nous a fourni ce que le Caddy fait de mieux : le TDI 1.9. Et là, papa peut aussi s’amuser au volant. Certes, pas question de courir derrière les fous furieux du Gumball avec un Tempo 100 couvert en 13,3 secondes, mais on n’a pas l’impression de rouler avec une ancre abaissée. Le bloc de 1896 cm³ délivre 105 chevaux (77 kW) à 4000 tours minute. Le couple est disponible assez tôt, 1900 tr/min, et affiche 250 Nm. Ce qui permet une conduite vraiment coulée et reposante. Pas besoin de repasser constamment ses rapports. En pointe, cela reste raisonnable : 166 km/h. Il fait aussi du bien au porte-monnaie avec une consommation moyenne mixte annoncée à 6,0 litres aux 100 km. Côté CO2 cela donne 200 g diffusés par km. Malheureusement, ce TDI est bruyant et vibrant… Il était un petit navire Le Caddy Lifre reprend la suspension avant du Touran, c’est à dire de type McPherson. Par contre, à l'arrière, le Caddy Life a reçu un pont rigide avec ressorts monolames emprunté du Caddy Van. Ce qui explique qu’il accepte une charge utile de 608 kg. Ce choix technique se ressent en conduite. La prise de virage manque de virtuosité et le confort est parfois gêné par des mouvements verticaux de caisse, surtout à vide. Il aurait peut-être fallu raffermir un peu tout cela pour ressembler plus à un comportement de voiture plutôt qu’à celui d’une fourgonnette. On peut aussi se faire aider par l’ESP proposé en option. Life is life Si cette voiture s’appelle Caddy Life c’est parce qu’elle est censée accompagner ses propriétaires à l’école, aux courses, au sport, en vacances, au magasin de bricolage, à la pêche, en randonnée… grâce au volume de coffre maximal de 2239 litres et à son seuil de chargement. Si on laisse la deuxième rangée de sièges, on a droit à 625 litres. Le tout est bien sûr fractionnable 1/3 – 2/3 et rabattable. Les familles nombreuses auront aussi la possibilité de choisir, en option, une troisième rangée de sièges. On peut alors y vivre à sept ! Notez qu’alors le coffre est fortement réduit, mais la banquette peut être retirée de l’habitacle, à condition d’avoir du muscle. L’accès aux places arrière est très simple grâce aux portes coulissantes de 70 cm. Triste Malgré sa vocation familiale et/ou de loisirs, le Caddy Life a un design austère. Pas question de rondeurs ici, tout est droit, carré. Cette austérité se confirme à l’intérieur avec des couleurs tristes et une ambiance sobre. L’ergonomie rattrape le coup, de même qu’une qualité d’assemblage qui devrait servir d’exemple à d’autres. Dommage que rigueur et jovialité n’aillent pas de pair dans cette VW. On remarquera aussi que l’équipement de base est, pour une voiture allemande, plutôt consistant : ABS, MSR (régulateur du couple d’inertie moteur), ASR (antipatinage), 4 airbags, réglage en hauteur des sièges avant avec tiroirs de rangement, filets de rangement latéraux en hauteur, diffuseurs d’air frais vers l’arrière, garniture des portes et des sièges en tissu exclusif « Life », casiers intégrés dans les parois du coffre, 2 portes coulissantes, verrouillage central avec commande à distance, les vitres et les rétroviseurs électriques et radio intégrée. Le Caddy Life est un ludospace plus pratique et efficace que ludique. Son classicisme tranche avec la concurrence, française surtout. Toutefois, la maîtrise de VW en terme d’assemblage mérite vraiment un coup de chapeau. © Lionel Hermans & Olivier Duquesne