L'Union européenne s'adoucit petit à petit et a décidé d'offrir trois ans supplémentaires aux constructeurs automobiles pour atteindre les objectifs initialement fixés pour 2025 en matière de rejets de CO2.

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En réalité, les objectifs fixés par la Commission ne changeraient pas d'un iota, mais la manière d'y parvenir serait plus souple, ce qui offrirait davantage de flexibilité au secteur automobile. Pour faire simple, au cours des trois prochaines années, les constructeurs pourront dépasser leur quota pour autant qu'ils se rattrapent et finissent par respecter les niveaux demandés au bout des trois ans fixés par l'Union européenne. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que certains constructeurs ont cruellement besoin de cette flexibilité supplémentaire…

Pourquoi l’Europe propose-t-elle une telle mesure ?

Malheureusement, les ventes de voitures électriques ne suivent pas le rythme initialement espéré aussi bien par l'industrie que par les autorités européennes. Résultat, les seuils fixés par ces dernières sont plus durs à atteindre que prévu… Actuellement, la moyenne des émissions de CO2 pour l'année 2025 est de 81 g/km. En cas de dépassement, l'amende s'élève à 95 € par gramme de CO2 supplémentaire ! Cette nouvelle proposition de l'Europe est donc une excellente nouvelle pour certains tels que Volkswagen qui risquait jusqu'à 1,5 milliard d'euros d'amende. En revanche, il s'agit plutôt d'une mauvaise nouvelle pour tous ceux ayant déjà atteint les quotas demandés et qui auraient pu étaler leur investissement sur une durée plus longue. C'est notamment le cas de Volvo…

Conférence de presse au Parlement européen avec drapeaux de l'Union européenne en arrière-plan.
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Un peu de répit, mais c'est tout !

Cette nouvelle mesure n'est encore qu'une proposition qui doit être approuvée par les États membres et le Parlement européen. Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, présentera le 5 mars un « amendement spécifique » qui « donnera à l'industrie un peu de répit », a-t-elle indiqué. En revanche, les objectifs concernant le passage des voitures au tout électrique en 2035 ne sont absolument pas remis en question. La Commission planche d'ailleurs sur de nouvelles mesures pour encourager l'achat de véhicules électriques, mais également pour introduire progressivement des exigences afin que les batteries de ces dernières soient fabriquées en Europe avec des composants européens.