Quelques chiffres pour se convaincre !
Chez Volvo, on ne s’autoproclame pas maître du Monde. Pourtant, le boulot abattu par les ingénieurs impose un profond respect. Les caractéristiques de cette Volvo ont quelque chose de tout à fait surprenant : 285 chevaux, 640 Nm de couple, 6,1 secondes pour atteindre les 100 km/h, 250 km/h en pointe, 900 km d’autonomie, mais une consommation moyenne de 1,8 l/100 km, soit des émissions de CO2 de 48 g/km. Le beurre et l’argent du beurre ? Mieux, Volvo propose même le sourire d’une très charmante crémière !
Mais comment font-ils ?
Le principe de fonctionnement de cette Volvo est relativement similaire à celui des HYbrid4 de chez PSA (Peugeot – Citroën), mais à quelques légers détails près. Le moteur diesel (D5, 5 cylindres de 215 chevaux et 440 Nm) anime le train avant. A l’arrière, on retrouve un moteur électrique de 70 chevaux et 200 Nm. Côté transmission, pas de boîte robotisée au fonctionnement douteux, mais une unité automatique conventionnelle, à 6 rapports. Mais le véritable atout, c’est la possibilité de recharger les batteries sur secteur !
« Pure », l’un des trois modes de conduite
Sélectionnez le mode « Pure » et vous êtes bons pour 50 kilomètres d’autonomie sur le seul moteur électrique. La Volvo est alors une propulsion et se montre capable d’atteindre 125 km/h dans un silence de cathédrale. Attention toutefois à ne pas écraser l’accélérateur, ce qui ferait se réveiller le grondant 5 cylindres. La recharge ? Comptez entre 3h30 et 4h30, selon votre installation.
Les modes de conduite
Pourtant, dans la grande majorité des cas, nous nous contenterons du mode « Hybrid ». Celui-ci privilégie alors l’utilisation des batteries lorsque le pied droit ne pèse pas trop lourd. Le mode « Power », lui, mise sur les performances en acérant la réponse à l’accélérateur : les 285 chevaux répondent à la moindre sollicitation !
Si vous évoluez sur terrain difficile, il est possible de forcer la transmission aux quatre roues, via la fonction « AWD ». Enfin, plutôt utile, la touche « Save » épargne les batteries et garantit 20 km d’autonomie, quitte à recharger celles-ci. A préconiser si vous circulez pour une bonne distance sur autoroute et devez conclure votre trajet en ville. Enfin, sachez qu’en dépit de sa motorisation hybride, cette Volvo est tout à fait capable de tracter (1,8 tonne maximum).
Confort royal
L’avion à peine posé sur le tarmac enneigé de l’aéroport d’Östersund (Suède), et on se dit qu’il va falloir faire grand usage du chauffage et des sièges chauffants ! Mais Volvo étant un vieux routard dans ce domaine, les voitures étaient préchauffées avant notre arrivée. Ceci est rendu possible grâce à une fonction disponible depuis votre ordinateur de bord, voire via la clé intelligente ou, plus fort encore, via votre smartphone ! Et ce, que les batteries chargent, ou non !
Bluffant
Discrète, cette V60 très particulière ne se distingue que par de discrets logos et deux larges sorties d’échappement. Dans l’habitacle, hormis une instrumentation spécifique, on ne note aucune différence face à une V60 traditionnelle. Mais sur la route, cette V60 Plug-In Hybrid dévoile un potentiel stupéfiant : douce et facile en mode « Hybrid » ou « Pure », elle offre un monde de raffinement où la transition moteur électrique/thermique se fait imperceptible. Mais enfoncez le bouton « Performance » et les accélérations se veulent alors, nettement plus velues !
Oui, ça glisse !
Tant qu’à être en Suède, autant faire un tour sur les lacs glacés ! Arrimée de pneus à clous, la V60 fait alors preuve d’une étonnante agilité, n’hésitant pas à se caler sur de longues dérives, pour peu que l’ESP soit en mode sport. Pour les amateurs de survirages à l’accélérateur, le mode « AWD » semble assez convaincant… A la condition de se retrouver sur une surface bien gelée !
Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ? Presque…
Si la V60 Plug-In Hybrid apparait, de prime abord, comme l’un des plus convaincants véhicules hybrides, elle n’est cependant pas exempte de défauts. Le plus gros reproche concerne son volume de coffre : déjà pingre sur le modèle standard, il se voit ici rétrécit à 310 litres (1120 en configuration maximale). Regrettons également le prix élevé (60.000 € environ !) et des délais de livraison dissuasifs (un an !).
Enfin, et cela est à mettre au crédit de nos politiques, la fiscalité n’est en rien équitable, selon votre lieu de résidence : la taxe de mise en circulation est nulle si vous êtes un particulier et résidez en Flandre. Dans tous les autres cas, il faudra vous acquitter de 4.957 € ! Enfin, l’avantage toute nature s’élève à 168 euros bruts par mois. Et ça, c’est valable pour tout le Royaume !
Pour qui ?
Cette V60 s’adresse principalement aux personnes circulant majoritairement ville, mais qui, à l’occasion, effectuent de longs trajets sur autoroute. C’est là que le diesel s’impose comme arme absolue, les hybrides essences affichant un rendement médiocre à hautes vitesses.