C’est du Volvo !
On pourrait cacher le logo de calandre que cette XC60 s’identifierait encore immédiatement comme Volvo ! Reprenant très clairement les gimmicks des autres modèles de la marque, cette XC60 ajoute quelques arrondis à ses formes, ainsi que des LED diurnes pour la touche high-tech. Long de 4,62 m, il se montre plus imposant qu’un BMW X3 ou qu’un Mercedes GLK, mais se révèle de même taille qu’un Audi Q5. Dans l’habitacle, même constat : la console centrale flottante caractéristique reste de mise, mais se trouve cette fois orientée vers le conducteur. Dernière – bonne – nouvelle : la XC60, c’est du belge ! En effet, elle se trouve assemblée dans l’usine de Genk.
Sécurité (aspirine nécessaire)
Bon, courage, c’est parti. On commence avec ce qui est connu, comme le régulateur actif de distance, qui comprend un radar et détecte la présence ainsi que la vitesse de la voiture vous précédant et adapte de ce fait, la vitesse de votre XC60. L’Alcoguard, lui, détermine votre taux d’alcoolémie et décide si vous pouvez démarrer ou non. Les rétroviseurs sont dotés de mini-caméras qui détectent la présence d’un véhicule dans votre angle-mort et vous le signalent. Notons également l’avertisseur de franchissement inopiné de bande blanche continue. Mais la véritable nouveauté, c’est le City Safety ! Ce dernier système est parti d’un simple constat : 75 % des accidents surviennent à des vitesses inférieures à 30 km/h. Et dans la moitié des cas, le conducteur ne se rend compte du danger qu’au moment de l’impact… Le système mis au point par Volvo freine donc la voiture et permet d’éviter la collision si la différence de vitesse est inférieur à 15 km/h et limite les dégâts si elle est comprise entre 15 et 30 km/h.
Cinq cylindres, sinon rien !
En attendant les nouveaux 5 cylindres diesel de 2.4 l (175 ou 205 chevaux), le XC60 se satisfait, en diesel, de… 5 cylindres de 2.4 l. D’ancienne génération, ces derniers fournissent 163 (2.4 D) ou 185 chevaux (D5).
Fort de ses 185 chevaux et de ses 400 Nm, notre D5 était équipé de la boîte automatique optionnelle à 6 rapports. Le moteur, lui, ne supporte pas la critique. Fort d’un couple omniprésent, il répond à la moindre sollicitation de la pédale de droite et n’hésite pas à pousser longtemps sur toute sa plage de régimes. Son grondement typique de 5 cylindres n’est pas non plus désagréable… Bref, c’est une réussite ! En revanche, ce qui l’est moins, c’est la boîte de vitesses automatique. Lambinant paresseusement, elle manque clairement de réactivité, notamment au freinage, et ne facilite pas, non plus, la conduite en tout terrain en n’offrant aucun frein moteur. C’est donc un constat plutôt mitigé… D’autant plus qu’aucun mode sport n’est proposé et que le mode manuel se signale surtout par sa lenteur de fonctionnement ! Au final, la boîte manuelle semble constituer un meilleur choix, ce qui est un peu contre-nature pour un SUV…
Tenue de route
Axé sur le confort, le XC60 pêche sur la route par un comportement un peu pataud, la suspension peinant à minimiser les mouvements de caisse. La suspension adaptative propose trois modes : Confort, Sport et Advanced. Autant directement oublier ce dernier mode, qui se signale surtout par un amortissement sec à réserver au billard de routes introuvables chez nous. Le mode confort présente un amortissement fort souple, berçant gentiment les occupants sur la route mais annihilant toute tentative de conduite dynamique. En mode sport, l’amortissement gagne un peu en fermeté mais l’ensemble reste malgré tout, fort tolérant. Le comportement routier gagne en rigueur mais reste loin des références du segment, les Audi Q5 et BMW X3. La direction de la Suédoise manque également de précision pour venir chatouiller ces dernières…
Confort et aspects pratiques
Ici, en revanche, pas de déception à formuler… Remarquablement filtrante, le compromis de suspension destine le XC60 aux longs voyages. Les sièges aussi, par ailleurs ! D’un superbe confort, ils manquent cruellement cependant, de maintien latéral… Autant bien s’arrimer à la barre à l’approche d’un virage, car ce bateau prend du gîte ! Niveau habitabilité, rien à redire, y compris à l’arrière, où les trois passagers ont la vue dégagée grâce à une banquette légèrement surélevée. Celle-ci se rabat en trois parties selon une logique 40/20/40 et le coffre peut engloutir jusqu’à 480 litres, ce qui n’est ni exceptionnel, ni exécrable… Les rangements dans l’habitacle sont suffisamment nombreux et spacieux.
Tarifs et équipements
Le XC60 2.4 D est proposé à partir de 36.700 €. Il s’agit là du prix de base pour un XC60, une seule motorisation essence étant proposée et il s’agit du plantureux et glouton 6 cylindres 3 litres turbo. La version Kinetic de base offre déjà un bel arsenal sécuritaire doublés de quelques équipements de confort, comme la climatisation automatique avec filtre actif, le volant multifonctions, le régulateur de vitesse, le volant et le pommeau de levier de vitesse gainés de cuir, la radio CD avec 6 haut-parleurs, le frein à main électronique, les jantes alliage de 17 pouces, le préchauffage électrique de l’habitacle,… Pour profiter des 20 chevaux et 60 Nm supplémentaires de la variante D5, il faudra rajouter 700 €. Quant à la boîte automatique, Volvo la propose à 2.100 €.
La consommation moyenne de notre essai se sera stabilisée autour des 10,5 l/100 km. Volvo annonce 224 g/km pour le D5 à boîte automatique.
Conclusion
L’entrée de Volvo sur ce segment des SUV compacts, devenu entre-temps bien encombré, ne se fait pas sans succès. D’un design plaisant, ce SUV se distingue de la concurrence allemande par son niveau de confort très élevé et y ajoute le traditionnel arsenal sécuritaire suédois. Du moment qu’on ne le prend pas pour un sportif…