Bruno Wouters

17 JUL 2006

Voyage à motocyclette : la Bolivie (20)

Yungas Nous repartons, ravis de conduire à nouveau, et remontons les premiers contreforts des Yungas. Nous déchantons au bout de quelques kilomètres, la piste redevient humide et glissante, nous rentrons de nouveau dans les nuages bas. Crotte ! Nous aurions peut-être mieux fait de nous laisser conduire dans le Land. Puis, au détour d’un virage, bonheur, le soleil et la piste sèche, empierrée et poussiéreuse qui monte et descend dans le paysage des Yungas, la végétation tropicale masque difficilement des précipices parfois inquiétants. Nous nous faisons engueuler par deux ou trois taxis roulant à gauche, Maurice nous indique qu’en effet, un peu plus loin, l’usage veut qu’on roule à gauche, pour mieux voir le ravin et donc éviter d’y tomber. Rassurant !... À gauche, toute ! De fait, on croise deux ou trois camions, en passant par la gauche, et tout à l’air normal. Nous passons un pont et continuons à tenir scrupuleusement la gauche de la piste. Nous croisons deux ou trois taxis qui nous engueulent. Nous en déduisons qu’il vaut mieux tenir sa droite ! Bref, ce n’est pas très clair, et nous abordons tous les virages sans visibilité avec une prudence de sioux. Nous arrivons à Carnavi vers 15h30. Il reste environ 160 km de montée jusqu’à La Paz, la « route de la mort » très fréquentée par les camions qui ravitaillent La Paz. Difficile de ne pas finir à la nuit tombée, et la situation politique n’est pas très claire à La Paz. Nous jouons la sécurité et décidons de faire halte ici pour repartir demain matin, frais et dispos. Nous aurons bouclé la boucle en neuf jours, dont un de pause à San Borja. Itinéraire final Nous profitons de cette fin d’après-midi chaude et ensoleillée pour discuter avec Maurice de l’itinéraire final qui sera proposé aux amateurs. Nous arrivons à treize jours, douze si on décide de ramasser les candidats aventuriers à l’aéroport, de les amener en minibus directement à Oruro, où ils passeront leur première nuit bolivienne avant de prendre le guidon des motos déjà sur place dès le lendemain vers le Salar, ce qui paraît le plus sage. Les douze jours permettent d’établir des étapes plus équilibrées, de ménager du temps pour profiter du salar, pour visiter les mines de Potosi, d’un peu plus profiter de la jungle en faisant une pause à San Borja. Bref, une belle boucle abordant toutes les facettes de la Bolivie, et qui donnera envie de revenir pour en découvrir certains aspects plus en détail, comme l’extrême Sud, ou le Nord… Le paradis des motards n’est pas épuisé en un seul voyage!
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