Les gimmicks restent

Alors bien sûr, les dimensions ont explosé, la masse également, tout est devenu plus grand, plus massif et plus agressif. La frêle et gracile silhouette de la Golf I n’est plus qu’un lointain souvenir lorsque l’on considère la nouvelle venue. Les traits de famille ne sont cependant pas balayés, quitte à faire appel aux gimmicks du passé.

Ainsi, le célèbre liseré rouge est toujours de mise, mais cette fois, il souligne la calandre et se poursuit dans les phares. On épingle aussi le tissu écossais des sièges ainsi que le pommeau de levier de vitesses de la boîte manuelle, reprenant la célèbre balle de golf. VW insiste lourdement sur la filiation…

Deux versions !

En complément à la version « normale » de 220 chevaux, VW propose une évolution baptisée « Performance ». Le supplément de 1.050 € semble raisonnable si l’on considère les quelques « extras » : puissance rehaussée à 230 chevaux, freinage renforcé et surtout, un différentiel autobloquant électronique. Ce dernier est une grande première pour une traction, car son action ne consiste non pas à freiner la roue qui patine mais à accélérer la roues qui motrice !

Puissance doublée… mais pourtant modeste !

Si, en 1976, la Golf I GTI annonçait fièrement 110 chevaux, le modèle actuel a tout simplement doublé la donne ! Impressionnant ? Pas tant que ça si on considère la Ford Focus ST, la plus proche rivale, dont le moteur débite 250 canassons ! Pourtant, face au chrono, la Golf ne démérite pas et s’aligne sur sa concurrente : 6,4 secondes pour le 0 à 100 km/h et 250 km/h en pointe, pour la version Performance. La consommation, elle, n’est jamais descendue aussi bas : 6 l/100 km avec la boîte manuelle.

Festival technologique

Parlant de moteur, intéressons-nous à celui de cette dernière GTI : de profondes évolutions y ont été apportées, à l’instar de la nouvelle culasse, de la double injection (directe et indirecte), du collecteur intégré au bloc moteur… Concrètement, cela donne des valeurs de couple dignes d’un engin agricole : 350 Nm disponibles dès 1.500 tr/min ! La puissance, elle, est obtenue dès 4.500 tr/min et de manière continue jusque 6.200 tr/min pour le modèle 220 chevaux.

C’est du sérieux

Très soignée à l’extérieur, la Golf l’est tout autant dans l’habitacle. Nous avons déjà épinglé les quelques réminiscences du passé, ajoutons la qualité de fabrication ainsi que celle des matériaux, le GPS très évolué (intégrant dorénavant Google Earth, Street View…), la grande amplitude des réglages des sièges permettant une position de conduite parfaite… Pas de fantaisie, c’est une Golf : le tout respire la solidité, la confiance et c’est bien cela que le client recherche chez les produits de la marque.

Au volant

Commençons cette première prise en mains avec la version « de base » (220 chevaux), accouplée à la boîte manuelle. D’emblée, on se sent en confiance : le calibrage des commandes, la direction précise et au bon rendu, le moteur souple et toujours disponible… La GTI reste toujours la Reine de la polyvalence. L’amortissement adaptatif (optionnel) doublé des différents modes de conduite permet de se jouer du trafic et d’évoluer en tout confort au travers de la circulation.

On s’active ?

En conduite plus active, le moteur débite ses Watts sur toute la plage de régime, avec une disponibilité constante. La sonorité hargneuse n’envoûte pas vraiment, mais le dos, lui, reste calé contre le siège à tous les régimes ! Si on peut déceler quelques pertes de motricité, le comportement reste toujours sain et homogène et peut à la limite, pousser le train arrière à la dérive si le conducteur le provoque.

Un différentiel qui change tout

Avec la version Performance, on change de conduite ! Les 10 chevaux ne se manifestent que subtilement à hauts régimes, mais surtout, le différentiel pousse à une conduite nettement plus coriace ! Mode d’emploi : une fois le museau de la voiture pointé à la corde du virage, enfoncez sans ménagement la pédale de droite et le différentiel extirpera la voiture comme une balle ! L’effet est saisissant ! La motricité devient optimale et cette fois, le train arrière est soudé au tarmac. Tant pis pour la cabriole, le différentiel se charge de stabiliser la voiture au lever de pied. Sage, mais diablement efficace !

En revanche, la boîte DSG (6 rapports) ne se sera pas montrée à la hauteur de sa réputation. Si les rapports claquent toujours aussi vite, on regrette une gestion perfectible (surtout sur le mode sport), un mode manuel ne laissant pas toute latitude au conducteur et surtout, un étagement pénalisant avec un trou béant entre les troisième et quatrième rapports. A bon entendeur…

Les prix

Certes très soignée, la GTI n’est plus la bombinette abordable d’autrefois. Comptez 31.330 € pour la version de base, avec un supplément somme toute raisonnable de 1.050 € pour la version Performance. Mais en tant que mythe, elle devrait conserver une valeur de revente élevée.