Et pourquoi hybride ?
Si, chez nous, la variante hybride est confinée à une diffusion des plus restreintes, il n’en va certes pas de même chez nos amis d’Outre-Atlantique. Ne leur parlez pas de diesel, chez eux, c’est essence ou rien ! Et contrairement à certaines idées reçues, le prix de l’essence flambe chez eux aussi ! De quoi émoustiller une certaine prise de conscience écologique, ce qui les pousse vers des voitures moins énergétivores que par le passé. Le Touareg Hybrid, un truc de Yankee, alors ? Pas seulement, car il a aussi pour objectif de démontrer le savoir-faire de la marque de Wolfsburg par delà les frontières !
Côté technique !
Face à une Lexus RX qui accuse, au final, quelque 300 chevaux, VW frappe nettement plus fort : 380 chevaux en mode combiné ! A savoir, 333 chevaux pour le V6 TFSI (turbo essence) de 3 litres, et 52 chevaux pour le moteur électrique. A l’instar de la belle japonaise, il est possible de rouler sur le seul mode électrique ! Voire uniquement en mode thermique… Ou bien encore en mode combiné ! Lever le pied, et tout ce beau monde est mis en sourdine pour laisser les batteries se recharger. Heureusement, un écran multimédia fort bien schématisé permet de visualiser la chose et de comprendre la cinématique de fonctionnement. Avis aux distraits, il y a également une route à regarder…
Classique ! Ou presque…
Pour le reste, rien ne change : on retrouve toujours une superbe boîte automatique à 8 rapports, une transmission intégrale avec différentiel Torsen ainsi qu’une pléthore de boutons permettant de régler le Touareg pile poile comme vous le désirez. Cela va des réglages de suspensions (Confort, Normal, Sport), à ceux de la boîte de vitesses (normal ou sport) en passant par la hauteur de caisse, ainsi que par le blocage des différentiels !
Douce comme un doudou de nourrisson !
Somptueusement aménagé, le Touareg n’a absolument rien d’une voiture du peuple (les sources de la marque), son tarif le confirme ! Cuir à profusion, instrumentation pléthorique, équipement royal, confort divin, le Touareg est un gros sofa roulant ! Cette version hybride renforce cette impression, avec une insonorisation mécanique spectaculaire (le mode électrique demande une certaine attention pour ne pas écraser les quelques piétons sur votre chemin) et une suspension douce comme un doudou de nourrisson.
Ambiance électrique !
En milieu urbain et jusque 50 km/h, le moteur électrique peut se charger d’emmener seul la lourde carlingue dans un silence total. Mais sur une petite poignée de kilomètres, tout au plus ! Une pichenette sur la pédale de droite et le V6 thermique se réveille pour donner un coup de fouet aux performances. Son réveil est aussi discret qu’imperceptible, à moins de monter dans les tours, auquel cas il distille une sonorité feutrée et ma foi, pas désagréable. Un mode « EV » permet de ne rouler qu’à l’électricité… Si la charge des batteries est suffisante et si votre pied droit ne se fait pas trop insistant !
Sur route, l’avantage en terme de consommation s’effondre, car c’est principalement le moteur thermique qui anime l’affaire. Il est toutefois possible, à la condition expresse de circuler dans des conditions favorables, de le mettre en sourdine en léchant subtilement l’accélérateur. Auquel cas, l’unité électrique reprend le relais. Un bémol : une pédale de frein au ressenti très peu naturel, un défaut commun à bien des véhicules hybrides.
Au fil des jours
Face au diesel, cette version hybride présente un punch bien supérieur ! Avec ses 380 chevaux, ses performances sont presque dignes d’une voiture de sport ! Mais en revanche, la consommation, si elle est des plus raisonnables au vu de la masse et des performances, ne peut prétendre égaler celle de la version mazoutée… Avec un petit 11 l/100 km de moyenne, le budget carburant reste plombé, hybride ou pas. En ville, la moindre relance du V6 coûte cher…
Conclusion
Affiché à 79.610 €, le Touareg Hybrid ne s’adresse donc pas à toutes les bourses. On salue l’effort, on reconnaît ses compétences, mais il convient d’admettre qu’une version 3.0 TDI se révèlera nettement plus indiquée. Certes, les performances (sur la route et écologiques) sont d’un très haut niveau, de même que l’équipement, mais il est tout de même paradoxal, pour un engin aussi dévoué vers les voyages aux longs cours, de s’armer d’une architecture mécanique prévue pour la sobriété… en ville !
En revanche, on apprécie le concept et on espère voir cette hybridation se décliner au plus vite sur les segments inférieurs !