Pour son retour sur le Vieux Continent, le WTCC a fait honneur à sa réputation : une fois de plus, la bagarre a été totale à tous les niveaux.

Engagé dans une explication sans concession avec ses rivaux pour le titre des Indépendants, Pierre-Yves Corthals a connu un dimanche en deux phases : le cauchemar d’abord, la satisfaction ensuite.

Après des qualifications clôturées au 2ème rang des Indépendants, le moral est au beau fixe dans le clan SEAT Belgique, d’autant qu’un 4ème chrono au warm up confirme la santé de la Leon aux couleurs Monroe : « Comme tous les autres teams, nous avions été contraints de modifier en catastrophe le set up juste avant la session qualificative car la pluie s’était invitée en toute dernière minute », raconte Pierre-Yves Corthals. « En piste, c’était un peu de la survie et je ne vois pas comment j’aurais pu faire mieux, même si j’ai été distrait un court instant par le témoin de… pare-brise chauffant qui s’était allumé inopinément. »

 

Malheureusement, la première manche va tourner très vite à la catastrophe : « Deux virages et c’était terminé ! Après avoir réussi un bon départ, j’ai été harponné par Sergio Hernandez qui a traversé la piste après être sorti beaucoup trop large de la deuxième courbe. Suspensions avant droite et arrière gauche touchées, l’affaire était entendue ; j’ai pu suivre la fin de course en spectateur. »

Relégué en dernière ligne pour la seconde confrontation, le sociétaire du team Exagon part le couteau entre les dents. La SEAT bleue et jaune remonte très vite dans la hiérarchie : « Au premier tour, j’ai passé sept gars pour me retrouver 4ème Indépendant derrière Stefano D’Aste, Olivier Thielemans et Sergio Hernandez. J’ai encore grimpé d’un cran puis, alors que je venais de le dépasser, Olivier Thielemans m’a violemment tapé à l’arrière. Je suis parvenu à rattraper l’auto mais j’avais à nouveau reculé au classement, j’étais 6ème je crois… »

Nullement découragé, Pilou repart à l’assaut et prend successivement la mesure de ses adversaires pour revenir dans le sillage de Sergio Hernandez, leader de la catégorie : « J’étais déchaîné, je signais des chronos identiques à ceux des gars luttant dans le top 10 absolu. Cependant, j’avais un peu trop sollicité mes pneus dont le rendement n’était plus optimal. Aussi, j’ai opté pour la sagesse et assurant une médaille d’argent qui me permet de limiter les dégâts. »

Dans le Trophée des Indépendants, le pilote SEAT Belgique occupe en effet le 2ème rang derrière D’Aste, à égalité avec Thielemans : « Le bilan est satisfaisant si l’on tient compte des circonstances. En performances, j’étais largement dans le coup sur un tracé qui ne compte pas parmi mes favoris. C’est plutôt encourageant pour la suite, notamment le prochain rendez-vous dans les rues de Pau… »  

Course 1 : 1. Huff (Chevrolet) ; 2. Tarquini (SEAT Leon TDI) à 5.376 ; 3. Gene (SEAT Leon TDI) à 10.095 ; 4. Muller (SEAT Leon TDI) à 10.491 ; 5. Müller (BMW) à 10.982 ; 6. Larini (Chevrolet) à 11.679 ; 7. Priaulx (BMW) à 12.114 ; 8. Menu (Chevrolet) à 13.189 ; 9. Coronel (SEAT Leon) à 19.643 ; 10. Rydell (SEAT Leon TDI) à 21.075 ; 11. Monteiro (SEAT Leon TDI) à 22.016 ; etc.

Course 2 : 1. Menu (Chevrolet) ; 2. Huff (Chevrolet) à 2.441 ; 3. Priaulx (BMW) à 3.952 ; 4. Müller (BMW) à 5.403 ; 5. Tarquini (SEAT Leon TDI) à 16.332 ; 6. Gene (SEAT Leon TDI) à 19.171 ; 7. Rydell (SEAT Leon TDI) à 19.662 ; 8. Muller (SEAT Leon TDI) à 20.459 ; 9. Larini (Chevrolet) à 21.312 ; 10. Porteiro (BMW) à 27.753 ; 11. Thompson (Honda) à 28.183 ; 12. Hernandez (BMW) à 28.819, 1er Indépendant ; 13. Corthals (SEAT Leon) à 30.758 ; etc.

Championnat : 1. Tarquini 36 pts ; 2. Muller et Rydell 28 ; 4. Gene 24 ; 5. Priaulx 22 ; 6. Müller 20 ; 7. Huff 18 ; 8. Menu 14 ; 9. Monteiro 12 ; 10. Coronel 10 ; etc.

Trophée des Indépendants : 1. D’Aste 44 pts ; 2. Corthals et Thielemans 36 ; 4. Hernandez 35 ; 5. Engstler 31 ; etc.