La variété est de mise pour les concurrents du WTCC, c’est le moins qu’on puisse dire ! Après les « boulevards » de Brno, ils retrouvent ce dimanche un circuit empruntant les rues d’une grande ville ; comme à Pau il y a un mois… et comme à Macao pour le dernier round de la saison. Mais le rendez-vous fixé à Porto présente d’autres particularités… « Comme tous mes concurrents, je découvrirai les lieux en live vendredi à l’occasion d’une séance de tests d’une demi-heure », explique Pierre-Yves Corthals. « Mais je sais déjà que l’on tourne dans le sens opposé des aiguilles d’une montre… J’ai en effet pu me procurer des images de caméra embarquée réalisées lors d’une course nationale à Porto. Une conclusion s’impose : ce ne sera pas triste ! » Très large en certains points, la piste se rétrécit brutalement, imposant aux concurrents de flirter de très près avec les rails : « Porto me rappelle Chimay, le vieux circuit belge, mais sans le moindre dégagement en herbe. Le plus petit écart s’y paie cash, c’est du pilotage sur le fil du rasoir. » Leader du Trophée des Indépendants, le pilote SEAT-Belgique s’attend à deux confrontations très chaudes, marquées par de nombreux frottements de carrosserie : « Même si l’expression paraît excessive, je persiste à dire que dans ce peloton du WTCC, c’est la guerre ! Il importe de s’y faire respecter… sans pour autant ruiner ses chances ; un exercice pas évident d’autant que certains concurrents sont spécialistes des coups tordus. Jusqu’ici, je m’en suis bien sorti alors qu’on ne m’a fait aucun cadeau. J’ai la ferme intention de poursuivre sur cette voie afin de renvoyer l’ascenseur à SEAT-Belgique et Monroe qui me permettent de vivre mon rêve. » La manche portugaise verra le retour aux affaires de Colciago et Hernandez, deux « clients » sérieux dans une joute des Indépendants particulièrement ouverte : « Rangoni demeure mon rival n°1 », analyse le sociétaire du team Exagon, « mais il est clair que je dois aussi surveiller les autres prétendants au titre. La bagarre s’annonce intense ; tant mieux car une performance réussie dans ce contexte prend une valeur supplémentaire. Pour en revenir à Porto, j’y côtoierai un équipier portugais, Luis Pedro Magalhaes ; il pourra peut-être me refiler quelques précieux tuyaux… » Notons encore qu’après cette course à Porto, « Pilou » sera convié à une séance de tests, à Magny-Cours sans doute : « Luc Marchetti veut explorer certaines pistes de développement sur ma Leon. Dois-je ajouter que je m’en réjouis car cette approche doit permettre à l’équipe Exagon d’encore mieux connaître l’auto, ce qui me permettra d’en exploiter pleinement le potentiel. »