Xpeng n'existe que depuis 2014 et est importé dans notre pays depuis cette année par Hedin Automotive, qui importe également Hongqi. La marque chinoise compte actuellement trois modèles à son catalogue belge : le grand SUV G9, que nous avons récemment essayé, un SUV de taille moyenne, le G6 qui est un concurrent du Tesla Model Y, ainsi que ce P7. D'autres marchés recevront également les P5 et G3i, moins chers, mais le succès de la gamme actuelle déterminera s'il y a de la place pour davantage de Xpeng en Belgique. Positivement impressionnés par le G9, nous étions curieux de voir ce que cette P7 valait, une fois sur la route !
Design Xpeng undefined
Avec ses 4.888 mm de long, la Xpeng P7 se situe quelque part entre les Tesla Model 3 et Model S, ou entre les BMW Série 3 et Série 5, pour ne citer que quelques-unes des concurrentes. Il s'agit donc d'une berline imposante, dont les lignes sont lissées. En effet, cette Xpeng affiche une valeur Cw d'un peu plus de 0,23, ce qui en fait l’une des meilleures élèves de sa catégorie, sans pour autant battre des records. Avec une largeur de 1.896 mm et une hauteur de 1.450 mm, la P7 est plutôt imposante. Et cette carrosserie plutôt haute pour une berline, ne fait pas appel à de nombreux artifices pour masquer ses dimensions !
Si le design général de la P7 passe relativement inaperçu (à moins que, comme nous, vous ne rouliez avec de gros stickers sur les flancs...), il n'en va pas de même pour sa « signature lumineuse ». Au déverrouillage, la voiture vous accueille en vous montrant son « sabre laser » (les avocats de Disney ont-ils déjà frappé à la porte de Xpeng ?), accompagné d'un son provenant d’un haut-parleur externe. Et au verrouillage, vous n’en êtes même pas débarrassé, car le même scénario se répète ! S'il difficile d’envisager une arrivée discrète, sachez qu’il est heureusement possible de l'éteindre.
À bord, Xpeng semble avoir copié Tesla, du moins dans le concept et le fonctionnement. L'accès à bord se fait par des poignées encastrées qui ressemblent fort aux Model 3 et Y. Le minimalisme est le mot clé dans l’habitacle, avec de grandes surfaces lisses et un grand écran tactile central de 14,96 pouces qui concentre toutes les infos. Heureusement, le conducteur dispose également d'une instrumentation digitale de 10,25 pouces. Tout semble de qualité et bien assemblé, des panneaux de porte aux sièges en passant par le tableau de bord.
Expérience Xpeng undefined
Ergonomie à revoir
Ce minimalisme a ses avantages et ses inconvénients. Tout est beau et propre, mais si vous désirez personnaliser cette Xpeng P7, vous risquez d’être rapidement nostalgique de l'ergonomie à l'ancienne ! En fait, tout, des rétroviseurs latéraux aux modes de conduite et même au débit d'air des bouches d'aération, doit être réglé via l'écran central. Heureusement, une fois que les réglages sont effectués, ils sont sauvés via un message de confirmation, ce qu’ici encore, nous rappelle Tesla. Il y a quelques raccourcis sur le volant, mais ces derniers ne sont pas clairement identifiés et leur fonction change en fonction de vos réglages ! Certes, vous nous direz certainement que l’on s’y fait à l’usage et vous n’aurez pas tort !
Et puis, il y a le système d'infodivertissement. L'écran central est grand, lumineux et disposé de manière assez logique, mais il n'est pas toujours facile à atteindre depuis le siège du conducteur. En outre, certaines fonctions comme la climatisation et le volume sont regroupés en bas, où un bord épais du tableau de bord gêne les doigts. Les menus sont généralement explicites, mais ils sont nombreux et il faut parfois naviguer dans de nombreux sous-menus pour accéder à certains paramètres.
Pas de connectivité pour les smartphones, mais de nombreux divertissements
En ce qui concerne la connectivité, nous avons été assez déçus par le système d’infodivertissement Xmart OS. A titre d’exemple, Android Auto et Apple CarPlay ne sont pas disponibles, mais la marque annonce que ce sera bientôt (mais quand ?) le cas via une mise à jour. Vous êtes donc à la merci de la navigation intégrée, qui est lente à réagir et qui ne trouve pas toujours ce que vous cherchez. En revanche, l'offre en matière de divertissement est plutôt conséquente, avec Spotify intégré et la possibilité d'installer des applications telles que YouTube, Disney+, Prime Video, Apple TV+, TikTok et bien d'autres encore.
Banquette arrière exiguë
D'un point de vue plus pratique, la Xpeng P7 est plutôt décevante compte tenu de sa longueur et de son empattement de près de 3 mètres (2.998 mm) ! Si l’habitabilité avant est excellente, à l'arrière les grandes personnes regretteront l’espace aux jambes et la garde au toit plutôt limités… Et évidemment, ceci est d’autant plus vrai si vous êtes assis derrière un conducteur de grande taille. Enfin, les sièges arrière ne sont pas réglables et le tunnel central sur le plancher condamne la présence d'une cinquième personne, sauf en cas d'urgence.
En ce qui concerne le coffre, sa malle est plutôt étroite (et elle s'ouvre aussi assez lentement), mais il est assez profond et plus spacieux qu'on ne pourrait le penser, avec un volume de 440 litres. Cependant, il n'y a pratiquement pas de double fond, et même sous le capot, il n'y a pas d'espace de rangement pour les câbles de recharge.