La Prelude est née à la fin des années 70. Ce qui était à la base vu comme une version coupé et « enjolivée » de la berline Accord est devenu, au fil des générations, un coupé au tempérament plus affirmé. La quatrième génération va réellement consacrer cette dynastie ! Si elle était initialement prévue pour le marché américain, elle va rapidement débouler en Europe, à savoir en 1992, un an après sa présentation. Le marché du coupé est alors fort encombré, avec comme tête d’affiche la BMW Série 3 Coupé, mais Honda mise sur les caractéristiques étonnantes et le design musclé de sa Prelude pour se faire une place au soleil…
4 roues directrices !
En effet, la Prelude, c’est d’abord un châssis 4WS (suivant motorisation) à 4 roues directrices : en-dessous de 30 km/h, les roues arrière tournent dans le sens contraire des roues avant, puis, une fois cette vitesse dépassée, elles braquent dans le même sens avec un angle bien évidemment inférieur. Stabilité et agilité. Et quid de la rage ? Sous le capot, deux moteurs sont proposés dans un premier temps sur le Vieux Continent : des 4 cylindres 2 l et 2,2 l qui développent respectivement 133 et 160 chevaux. C’est pas mal, mais Honda peut faire beaucoup mieux…
VTEC de folie !
Et le grain de folie, il arrivera en 1993 avec le moteur VTEC de 2,2 l. Si sa puissance spécifique ne bat pas des records (185 chevaux tout de même), son tempérament ne laisse personne indifférent : le moteur se réveille à mi-régime pour partir à l’assaut des 7.500 tr/min dans une sonorité rageuse ! Difficile de rester insensible à un tel caractère, même si les performances sont, avec le regard actuel, presque quelconques : 7,5 s pour le 0 à 100 km/h et 228 km/h en pointe…
Aujourd’hui
Si la technologie embarquée par cette Honda est stupéfiante, elle n’en reste pas moins d’une fiabilité toute aussi épatante ! C’est là la magie Honda… Malheureusement, cette réputation de robustesse a desservi de nombreux exemplaires qui n’ont pas été entretenus avec les soins adéquats. Fille des années 90, la Prelude 4ème du nom a également subi les affres du tuning. Pas toujours bien entretenue, chère à réparer en cas de panne et souvent modifiée, la Prelude est donc rapidement tombée en désuétude… Jusqu’à aujourd’hui, où les exemplaires d’origine et en parfait état voient leur cote grimper rapidement. Bien évidemment, les 2.2i VTEC sont les plus convoitées et peuvent dépasser les 7.000 euros en bel état. C’est cadeau, vu le potentiel de la bête !