Après avoir mis à l’épreuve quelques-unes des Lancia les plus iconiques, Vroom reste dans l’ambiance italienne. Grâce à Stellantis et au Club Quadrifoglio Belgio, nous avons eu la chance de prendre le volant de quelques Alfa Romeo légendaires. On commence avec une berline sportive des années 80, hélas trop méconnue : l’Alfa Romeo 75, la rivale italienne de l’iconique BMW Série 3 E30 !

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

L’Alfa Romeo 75 est apparue en 1985 pour remplacer la Giulietta, bien qu’elle en reprenne de nombreux éléments. Ce qui changeait en revanche, c’était le design : avec son museau plongeant, ses lignes droites tracées à la serpe et son arrière-haut perché, la 75 adoptait la forme en coin popularisée par les supercars les plus en vogue de l’époque, comme la Lamborghini Countach. Au sein de la gamme, la 75 se situait un cran au-dessus de l’Alfa Romeo 33, la sage remplaçante de l’Alfasud.

L’Alfa Romeo 75 incarnait également la réponse italienne à la BMW Série 3 E30, lancée trois ans plus tôt. Les Allemands avaient-ils du souci à se faire ? Pas vraiment. Au total, 386.767 exemplaires de l’Alfa 75 furent produits, contre… plus de 2,4 millions de BMW E30 ! Cela dit, si les BMW E30 non modifiées vous paraissent hors de prix, l’Italienne se profile clairement comme une alternative intéressante ! Mais est-elle aussi amusante à conduire ? C’est ce que nous avons voulu vérifier !

 

Détail arrière d'une Alfa Romeo 75 T.Spark rouge avec paysage en arrière-plan.
Alignement de voitures Alfa Romeo rouges brillantes sur un parking gravillonné.
Rassemblement de voitures anciennes avec Alfa Romeo rouge sur une route de campagne.
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Twin Spark Limited Edition en état exceptionnel

Il faut l’avouer, des exemplaires aussi bien conservés que cette 2.0 TS, vous n’en verrez pas tous les jours. Cette voiture, numéro 2222 sur les 3.500 exemplaires de la série ‘Limited Edition’ (avec ce moteur), est encore entre les mains de son tout premier propriétaire ! Et il est évident qu’il en prend soin, car à part un phare fissuré, cette 75 est dans un état quasi irréprochable !

Dès que l’on s’installe à bord, plusieurs détails sautent aux yeux : l’intérieur de l’Alfa 75 est sobre, mais avec quelques éléments originaux, comme un frein à main en forme de poignée ou des commandes de vitres au… plafond. En revanche, ne cherchez pas le réglage du volant en profondeur ! Il n’y a là rien d’étonnant pour une voiture de cet âge, mais les grands gabarits risquent d’avoir les genoux contre le volant. Nous avons connu des positions plus confortables pour une première prise en main !

Ceci étant dit, nous n’avons pas eu l’impression d’être au volant d’une voiture « ancienne » ! Le propriétaire nous avait mis en garde au sujet de la boîte transaxle, avec transmission et embrayage sur l’essieu arrière. Cela permet une répartition idéale des masses, mais rendrait le passage des vitesses un peu capricieux. Pourtant, nous n’avons rien ressenti de tel : la boîte à cinq vitesses s’est montrée douce et précise, et une fois habitué à la pédale d’accélérateur très sensible, on se fond facilement dans le trafic !

Voitures classiques Alfa Romeo dans une rue résidentielle ensoleillée avec maisons en arrière-plan.
Voiture rouge classique avec design angulaire et rétroviseur unique en plein air ensoleillé.
Voiture Alfa Romeo rouge sur route de campagne avec ciel bleu clair.

Du 1.6 au 3.0 V6 QV

En parlant de pédale d’accélérateur : cette Alfa Romeo 75 embarque le moteur 2.0 ‘Twin Spark’, avec deux bougies par cylindre. Une technologie inaugurée par la 75, censée optimiser la combustion du mélange air/carburant. Avec 148 ch, cette 2.0 TS se situe dans le milieu de gamme, les moteurs d’accès étant le 1.6 (110 ch) et le 1.8 (120 ch), et en haut du catalogue, on trouve le 1.8 Turbo (155 à 165 ch) ainsi que les V6 2.5 et 3.0 (156 et jusqu’à 192 ch, respectivement). Il y a même eu quelques versions diesel ! Preuve que l’Alfa Romeo 75 n’avait rien à envier aux Allemandes en matière de motorisations.

Sur les petites routes wallonnes, l’Alfa 75 s’est révélée vraiment moderne ! Digérant souplement notre asphalte, tout en maîtrisant bien les mouvements de caisse, la 75 se manie aisément ! Nous n’avons pas non plus relevé de bruits parasites, à part la pédale d’embrayage, ce qui semble typique. Le 2.0 litres réagit promptement à l’accélérateur, mais manque un peu de vigueur à hauts régimes. Pour plus de sensations, il faudra viser une version Turbo ou la V6 !

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
Rassemblement de voitures anciennes sur une route rurale près d'une petite église.
Rassemblement de voitures classiques Alfa Romeo en plein air, exposées sur un parking en gravier.
Trois cabriolets Alfa Romeo rouges garés, modèles vintage, capotes noires.

Combien coûte une Alfa Romeo 75 aujourd’hui ?

Notez que pour ces modèles, il faudra prévoir une enveloppe bien plus grosse que pour les 4 cylindres atmosphériques. L’Alfa Romeo 75 étant assez rare en Belgique, mieux vaux lorgner du côté des pays voisins ou de l’Italie, où l’offre reste encore correcte. Les prix sont en tout cas encore raisonnables : une 1.6 peu équipée se trouve dès 5.000 euros, la 1.8 dès environ 7.000 euros (disponible aussi dans quelques séries intéressantes comme la 75 Indy). Une belle Alfa 75 2.0 Twin Spark démarre à 10.000 euros. La 1.8 Turbo tourne autour des 15.000 à 20.000 euros, tandis qu’un beau modèle 3.0 V6 demande au minimum 25.000 euros.

La plus désirable de toutes ? L’Alfa Romeo 75 Turbo Evoluzione, modèle destiné à l’homologation en Groupe A, qui se distingue par son kit carrosserie agressif et qui ne fut produit qu’en 500 exemplaires. Le prix ? Entre 50.000 et 75.000 euros ! Une sacrée somme… jusqu’à ce qu’on réalise qu’une « simple » BMW E30 M3 se négocie à partir de ce tarif ! L’Alfa Romeo 75 est donc une alternative très intéressante, fleurant bon la passion italienne, avec un design très typé des années 80 et distillant un plaisir de conduite pur !

PUBLICITÉ
PUBLICITÉ
Alfa Romeo 75 Evoluzione rouge, vue latérale, mise en valeur de son design sportif distinctif.