Olivier Maloteaux

2 NOV 2023

Essai: Mercedes Classe E Berline PHEV, une classe affaires électrisante

La nouvelle Mercedes Classe E reste disponible dans plusieurs variantes hybrides plug-in, associées au choix à un moteur à essence ou diesel. Avec, à la clé, la promesse d’une autonomie électrique de plus de 100 km ! Réaliste ?

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Les points forts

    Les points faibles

      L’air de rien, Mercedes commercialise déjà la 6e génération de la Classe E ! Soit sa grande routière premium emblématique et concurrente directe des Audi A6 et BMW Série 5. Dans la gamme Mercedes, elle se pose juste à côté de l’EQE, qui affiche le même gabarit mais carbure uniquement à l’électricité. La nouvelle Classe E, elle, reste animée soit par des moteurs thermiques micro-hybrides, soit par des moteurs hybrides rechargeables (plug-in).

      Des étoiles plein les feux

      La dernière Classe E berline conserve bien sûr l’architecture trois volumes de ses devancières. Et elle affiche aussi une ligne plus traditionnelle que celle des berlines de la gamme EQ. Cette nouvelle « E » grandit à peine (+1,4 cm) mais arbore quelques nouveaux traits esthétiques, comme des poignées de portes intégrées à la carrosserie ou encore des motifs lumineux en forme d’étoiles pour les feux arrière, rappelant le logo du constructeur. Le modèle est d’abord lancé en Berline, mais la Classe E Break arrive dans la foulée. De même que les variantes CLE Coupé et Cabrio.

      Forêt d’écrans

      À bord, l’œil se porte directement sur la forêt d’écrans : la dalle digitale de près de 40 pouces, baptisée « Superscreen », court sur toute la largeur du tableau de bord. Elle se compose de trois écrans : un derrière le volant, un écran central tactile et un autre écran (tactile lui aussi mais facturé en option) situé devant les yeux du passager. Ce dernier écran permet au passager de régler différentes fonctions de bord, mais aussi de regarder la télé ou des vidéos en streaming. Et ce même en roulant, puisqu’une fonction spéciale empêche le conducteur d’être distrait par cet écran pendant le trajet.

      De nombreuses « applis »

      Outre sa commande vocale perfectionnée, Mercedes a aussi intégré de nombreuses applications tierces dans le système multimédia, comme la plateforme de divertissement « TikTok », le jeu « Angry Birds » ou encore l’application bureautique « Zoom », pour effectuer une « visio » en voiture, via la caméra selfie située au-dessus de l’écran central. L’image de l’interlocuteur sur cet écran n’est disponible qu’à l’arrêt, mais le son reste actif en roulant. On a testé et ça fonctionne très bien : la Classe E se profile donc plus que jamais comme une excellente « berline d’affaires » ! Mercedes a aussi intégré l’intelligence artificielle dans le système pour créer des routines, comme par exemple activer automatiquement le chauffage des sièges lorsque la température extérieure descend sous un certain seuil. La voiture peut aussi vous proposer automatiquement la création de routines si elle détecte des actions répétitives.

      Perte de coffre, mais plancher plat

      Si la voiture grandit seulement de 1,4 cm par rapport à sa devancière, son empattement s’allonge lui de 2,2 cm. De quoi offrir donc encore un peu d’espace supplémentaire pour les jambes aux places arrière. De fait, deux voire trois adultes s’y sentent à l’aise, bien que celui du milieu soit toujours un peu plus à l’étroit que les deux autres. Rien à redire, par contre, concernant la finition, franchement de haut niveau : le mobilier est bien assemblé et garni majoritairement de plastiques moussés. Chic !



      Si les Classe E hybrides plug-in ne perdent rien en matière d’habitabilité arrière par rapport aux versions thermiques, leur généreuse batterie ampute en revanche le coffre de 170 litres (soit un volume disponible de 370 litres contre 540 pour les versions thermiques). Une perte plutôt importante donc. Mais on notera tout de même que le plancher de coffre est désormais plat et non plus en « escalier » comme sur l’ancien modèle…

      Plug-in essence ou diesel

      À côté des versions thermiques micro-hybridées, la Classe E berline se décline dès son lancement en variantes hybrides plug-in essence-électricité (E 300 e propulsion ou 4MATIC de 312 ch/550 Nm et 400 e 4MATIC de 381 ch/650 Nm), qui seront suivies par une hybride plug-in Diesel (E 400 d 4MATIC de 335 ch/750 Nm). Toutes ces versions associent un bloc 2 litres à 4 cylindres (à essence ou diesel, donc) et un moteur électrique de 129 ch/440 Nm, alimenté par une grosse batterie de 25,4 kWh.

      Mercedes annonce une autonomie électrique allant jusqu’à 109 km (4MATIC) voire 115 km (300 e propulsion). En pratique, au volant de la propulsion, nous avons bouclé 90 km en électrique sur un parcours mixte comprenant aussi de l’autoroute et mené sans attention particulière. Un excellent résultat, donc, qui permet en effet d’espérer passer la barre des 100 km dans des circonstances moins exigeantes ! Ce rayon d’action est d’autant plus impressionnant que les performances en conduite électrique pure sont, avec les 440 Nm disponibles, déjà très largement suffisantes pour s’insérer facilement dans le trafic.

      Le chargeur interne de 11 kW permet ensuite une recharge complète en environ 2h20 sur une borne AC adéquate. Mais la batterie peut également se recharger en courant continu (max. 55 kW), ce qui reste rare sur les hybrides rechargeables. Et l’opération ne prend alors que 30 minutes environ !

      Confort 5 étoiles et roues arrière directrices

      Pour la première fois, la Classe E a droit (en option…) à des roues arrière directrices, qui réduisent son diamètre de braquage de près d’un mètre et la rendent aussi plus vivante dans les virages serrés et enchaînement, ce que nous avons aussi pu vérifier en pratique. La tenue de route est toujours efficace et sécurisante, bien que l’on ressente dans les versions « plug-in » une certaine lourdeur supplémentaire en conduite dynamique au freinage et dans les virages sinueux (la E300 e plug-in pèse 385 kilos de plus que la E 200 équipée du même moteur thermique).

      Côté confort, la voiture est posée de série sur une suspension passive en acier déjà excellente. Mais si possible, on vous conseille l’amortissement pneumatique piloté (Airmatic), toujours souverain quel que soit l’état de la route.

      Prix Mercedes Classe E Berline plug-in

      Si la Classe E berline démarre à partir de 67.034 € en essence (E 200) et 69.333 € en diesel (E 220 d), le premier moteur hybride rechargeable démarre à 74.173 € (E 300 e), dans tous les cas en Luxury Line. Les E 300 e 4MATIC et E 400 e 4MATIC exigent de monter encore davantage en gamme et démarrent respectivement à 81.796 € et 91.597 €. Le prix de l’hybride rechargeable diesel E 400 d 4MATIC n’est pas encore connu. Si l’équipement de série est généreux, les options proposées restent nombreuses et coûteuses. Mais les Mercedes Classe E gardent, généralement, aussi une belle cote en occasion.



      Notre verdict

      Aux qualités technologiques et de confort de la nouvelle Classe E, les motorisations hybrides rechargeables ajoutent une grosse batterie leur permettant de boucler (près de) 100 km réels en électrique ! Ces plug-in sont logiquement un peu plus chères que les thermiques à l’achat, mais leur fiscalité reste plus avantageuse (bien que le taux de déductibilité soit désormais dégressif en Belgique) et leur budget carburant sensiblement moins élevé lorsqu’elles roulent en électrique. Alors pourquoi pas ?

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